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MICRO, subst. masc.
[Abrév. cour. de microphone, dans le domaine de la radio, de la télévision ou du spectacle] Car nous ne connaissons pas le son de notre voix, comme l'entend l'oreille des autres hommes. Quand elle nous revient du dehors, enregistrée par le micro, elle nous apparaît une étrangère (Rolland, Beethoven,t. 1, 1937, p. 24).Un harmonium en tint la place, et une combinaison de micros parvint à donner à l'humble instrument la sonorité des orgues majeures (Serrière, T.N.P.,1959, p. 137):
1. La contradiction dans laquelle se trouvaient les meilleurs éclatait ridicule et tragique : ils chuchotaient ce qui eût été plutôt matière à confidences, devant un micro qui enflait démesurément leurs paroles. Guéhenno, Journal « Révol. »,1938, p. 167.
En compos. Micro-cravate. Petit micro qui peut être fixé au vêtement du locuteur (d'apr. Voyenne 1967).
Loc. Tenir, prendre le micro. Prendre la parole devant un micro. Il faut avoir eu une longue expérience de la vie et avoir bu beaucoup (...) pour réapprendre à aimer les hommes fraternellement et non tenir, non pas le crachoir mais le micro au bureau de ses assemblées (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 195).Fermer son micro (arg.). Fermer sa bouche, sa gueule. (Ds Car. Argot 1977).
P. méton. Station qui réalise des émissions radiodiffusées; émission radiodiffusée. Faute d'ouvrages dramatiques spécialement conçus pour le micro, il a bien fallu se rabattre sur le répertoire en l'adaptant du mieux possible (Annuaire radio,1933, p. 110).J'ai annoncé à ce micro que l'avion du Soviétique Magnin, le déserteur bien connu, agent de Staline, serait liquidé à brève échéance (Malraux, Espoir,1937, p. 676).De retour d'Égypte, Francis Crémieux confie ses impressions au micro de « Ce soir en France » (L'Humanité,19 janv. 1952, p. 5, col. 7-8):
2. ... le Reich eut beau hurler sa joie à tous les micros de l'Occident et, sur une France vidée par tous les suçoirs, par toutes les ventouses de la pieuvre, (...) même alors nous demeurions fous d'espérance. Mauriac, Cah. noir,1943, p. 369.
Prononc. et Orth. : [mikʀo]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1915 ici au sens fig. de « gueule » (Esn. : Ferme ton micro!); 1924 « microphone » (A. Leclerc, Télégr. et téléph., p. 177). Abrév. de microphone*.