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MERCIER, -IÈRE, subst.
A. − HIST. (Sous l'Ancien Régime). Membre du corps de la mercerie; marchand ambulant qui parcourait villes et villages vendant toutes sortes de marchandises. Petit, menu mercier; riche mercier. Les merciers formaient autrefois à Paris le 3ecorps des marchands. Cette corporation se divisait en 20 classes et comprenait, outre les merciers proprement dits, les marchands de draps et de toiles de toutes sortes, les marchands de pelleteries, les quincailliers, les chaudronniers, les marchands de miroirs, de tableaux et ornements d'appartement (Bouillet1859).De petits merciers ambulants parcouraient les provinces (...) jouant aussi un rôle dans la vie publique en répandant les nouvelles, colportant les images, les écrits prohibés (Lar. encyclop.).
Proverbe, fig. Petit mercier, petit panier ou à petit mercier, petit panier. Il faut proportionner ses dépenses à ses revenus; ses affaires à ses moyens. «Petit mercier, petit panier», dit-il agréablement un jour qu'il était rencontré à l'improviste un petit panier à la main, par quelqu'un de sa connaissance (Sainte-Beuve,Port-Royal,t.5, 1859, p.108).
B. − Mod. Personne qui vend en gros ou au détail des articles de mercerie utilisés pour la couture, la confection, les travaux d'aiguilles, la parure. Un mercier du quartier; une boutique de mercier; chez la mercière. Le petit mercier s'était mis en tête de devenir gros marchand, et se disposait à aller s'établir dans un grand magasin de nouveautés situé vis-à-vis (Jouy,Hermite,t.2, 1812, p.137).Les voyageurs de commerce, nantis d'une voiture à cheval et transportant un stock beaucoup plus important, supplantèrent les colporteurs, vendant aux particuliers ou jouant le rôle de grossistes ambulants auprès des mercières et des quincailliers des villages (Lesourd, Gérard,Hist. écon.,1966, p.382).
Emploi en appos. Commis mercier. Marguerite (...) conduisit Nicolas pour dîner chez MmeJeudi, qui était une marchande mercière janséniste (Nerval,Illuminés,1852, p.136).Mes parents, marchands merciers à Verdiers, et assez riches, avaient beaucoup d'ambition pour moi (Maupass.,Contes et nouv.,t.2, Après, 1890, p.102).
Prononc. et Orth.: [mε ʀsje], fém. [-jε:ʀ]. Ac. 1694 et 1718: -ier, -iere; dep. 1740: -ier, -ière. Étymol. et Hist. 1. [Fin xies. mercier «celui qui importe des étoffes, etc., principalement d'Orient» (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t.1, no700)] 1erquart du xiiies. merchier «marchand du corps de la mercerie, qui a le droit de vendre toute sorte de marchandises» (Reclus de Molliens, Miserere, 86, 12 ds T.-L.); 2. 1243 mersière subst. fém. «marchande qui vend de la menue mercerie» (doc. ds Gdf., s.v. mercier); 1497 mercier subst. masc. (doc. ds La Curne, s.v. mercerie). Dér. de l'a. fr. merz «marchandise» (fin xes., Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 87), du lat. merx, mercis, de même sens; cf. ital., port. merce et pour le sens 2 l'a. prov. mercer att. au xiies. (Rayn. t.4, p.210). Fréq. abs. littér.: 151.