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MEMBRANE, subst. fém.
A. −
1. BIOL. HUM. et ANIMALE. Tissu organique mince et souple, qui forme ou recouvre un organe, ou qui tapisse une cavité. Membrane fibreuse, muqueuse, séreuse; membranes du coeur, du tympan, des intestins; membrane pituitaire, vaginale. Étudions maintenant l'œil animal: la membrane appelée «rétine» qui en garnit le fond, est un appareil d'élaboration vibratoire intense (Claudel, Art poétique, 1907, p.167).Des maux de tête continus rendaient le travail presque impossible. Les médecins parlaient d'inflammation des membranes du cerveau (Maurois, Disraëli, 1927, p. 45):
1. De la bonne qualité des membranes respiratoires et digestives dépendent en grande partie la résistance de l'organisme aux maladies infectieuses, sa force, son équilibre, son affectivité, et même son attitude intellectuelle. Carrel, L'Homme, 1935, p. 80.
PATHOL. (Fausse)membrane. Tissu qui se forme anormalement à la surface des membranes muqueuses ou séreuses à la suite de certaines inflammations. Voulez-vous m'aider à soigner une diphtérique; (...) il faudrait la tenir pendant que j'enlèverai les fausses membranes de sa gorge (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Mis. hum., 1886, p. 649).Le fragment expectoré l'autre matin a été identifié histologiquement. Pas une fausse membrane: une boule de muqueuse (Martin du G.Thib., Épil., 1940, p. 987):
2. Quand il ne pouvait plus la voir souffrir, les jambes cassées d'être debout devant le lit, il rouvrait ses livres, croyant qu'il allait enfin trouver le cas et le remède. Était-ce donc une angine couenneuse? Pourtant, il n'avait pas remarqué de fausses membranes sur les piliers du voile du palais... Zola, Joie de vivre, 1884, p. 914.
P. anal. Chiquita ne connaît pas la peur; ses yeux voient dans l'ombre (...) si elle rencontre une chouette, la chouette ferme ses prunelles; la chauve-souris ploie ses membranes quand elle approche (Gautier, Fracasse, 1863, p. 386).Notre voiture faisait lever d'énormes sauterelles qui tout à coup déployaient leurs membranes bleues, rouges ou grises (Gide, Si le grain, 1924, p. 370).
P. métaph.:
3. Sous le brouillard que n'arrivent pas à percer des lampes à arc (...) Londres se rend à l'appel du travail. Blanche vers huit heures du matin, la vaporeuse membrane se coagule vers onze heures, se solidifie vers midi. Morand, Londres, 1933, p. 115.
2. Spécialement
a) CYTOL. Les membranes de cellules consistent en une substance azotée (A. Kölliker, Élém. d'histol. hum., trad. de J.Béclard et M. Sée, Paris, Masson, 1856, p. 15).Certaines cellules végétales gorgées de sucre laissent l'eau aller et venir à travers leurs parois, mais retiennent le sucre sans perte; ces membranes qui savent faire un choix sont des membranes semi-perméables. On peut en faire d'artificielles (Étard, Les Nouv. théories chim., Paris, Masson, 1895, p. 102).
En partic.
Membrane cellulaire*, cytoplasmique*. Dans le cytoplasme (...) des membranes cytoplasmiques (...) formant plusieurs systèmes fonctionnels: le réticulum endoplasmique, l'appareil de Golgi, la pellicule ectoplasmique ou plasmalemme, et la membrane endoplasmique (Encyclop. univ.t.41969, p.20).
Membrane nucléaire. ,,Membrane fine et continue entourant le noyau nucléaire`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Si la structure de la membrane nucléaire est bien connue, il n'en est pas de même de la chromatine et des nucléoles (Husson, Graf, Biol. gén., 1965, p. 47).
Membrane plasmique ou plasmatique. Limite extérieure de l'ectoplasma cellulaire possédant des propriétés physiques et physiologiques bien définies. La perméabilité des membranes plasmiques s'explore aujourd'hui à l'aide de radioisotopes artificiels (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p. 612).
b) EMBRYOL., au plur. Membranes foetales, ou absol., membranes. Enveloppes de l'oeuf humain. Le foetus enveloppé de ses membranes, et plongé dans un liquide lymphatique, ne respire pas (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t. 1, 1808, p. 103).
B. − BIOL. VÉGÉT. Tissu végétal qui enveloppe certaines parties d'une plante. La membrane d'une tige (Ac. 1935).
CYTOL. Membrane (cellulosique). Enveloppe constituée essentiellement de cellulose qui double extérieurement la membrane cellulaire. La cellule végétale s'entoure d'une membrane de cellulose qui la condamne à l'immobilité (Bergson, Évol. créatr., 1907, p. 109).V. cellulosique, dér. s.v. cellulose, ex. de J. Rostand.
C. − TECHNOLOGIE
1. ACOUST. [Dans un haut-parleur, un microphone, un téléphone] ,,Pièce d'un appareil électroacoustique qui transforme les oscillations mécaniques en vibrations sonores et réciproquement`` (Électron. 1963-64). En 1878, Hughes, (...) inventa le microphone, qui amplifiait dans d'énormes proportions les sons résultant des vibrations de la membrane (P.Rousseau, Hist. techn. et invent., 1967, p. 286).
2. CHIM., PHYS. Cloison qui permet le passage de certaines substances et en arrête d'autres, et qui est utilisée pour fractionner ou concentrer des solutions. Membranes à perméabilité sélective (LemaireEnvir.1975):
4. ... si deux liquides, dont l'un contient des substances minérales dissoutes, sont séparés par une membrane colloïdale telle que la baudruche, le parchemin, un échange se produira au travers de la paroi jusqu'à ce que les deux liquides aient la même composition et la même concentration. Stocker, Sel, 1949, p. 82.
P. anal. On recherchait des techniciens susceptibles de contribuer à l'étude des membranes poreuses métalliques pour la séparation isotopique de l'uranium (Goldschmidt, Avent. atom., 1962, p. 41).
REM. 1.
Membrané, -ée, adj.a) Muni de membranes. De longues libellules, figurées par des filles déshabillées dans la soie collante de leur maillot vert-émeraude, s'élancèrent agitant de longues ailes membranées (A.Daudet, N. Roumestan, 1881, p. 261).b) Bot. Aplati comme une membrane. Cloison membranée (Lar. encyclop.).
2.
Membraniforme, adj.Qui a les caractères d'une membrane. Une concrétion membraniforme, extrêmement épaisse, mais peu adhérente, s'étend du pharynx au cardia. Sous cette concrétion, la membrane muqueuse de l'oesophage paraît dans l'état sain (Bretonneau, Inflamm. tissu muqueux, 1826, p.153).
3.
Membranule, subst. fém.Petite membrane. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [mɑ ̃bʀan]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) anat. ca 1370 «tissu mince et souple, qui enveloppe, forme ou tapisse les organes» (Chauliac, La Grande Chirurgie ds Sigurs, p. 66; v. éd. E. Nicaise, p. 34); 1749 les membranes «annexes foetales» (Buffon, Hist. nat. anim., Développement et accroissement du foetus, t. 2, p. 391); 1856 cytol. (A. Kölliker, loc. cit.); b) bot. 1505 «enveloppe de certaines parties d'une plante» (Desdier Christol, Platine en françoys ds Mél. Séguy, t. 1, 1978, p. 72); 2. 1877 téléph. (Trouvé in Comptes rendus de l'Ac. des Sc., t. 85, p. 1024). Empr. au lat. membrana «membrane, peau, parchemin», proprement «peau qui recouvre les membres», dér. de membrum «membre». Fréq. abs. littér.: 1048. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 4 649, b) 158; xxes.: a)169, b) 302. Bbg. Arveiller (R.). Méd. et matière méd. R. Ling. rom. 1970, t. 34, p. 182 (s.v. membranule). _ Quem. DDL t. 8.