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MEA(-)CULPA,(MEA CULPA, MEA-CULPA) subst. masc. inv.
[Dans le rituel catholique de la confession, ou p. allus. à ce rituel] Aveu contrit d'une faute que l'on a commise, d'une erreur que l'on a faite. Des humilités de Tartufe, des mea culpa, des attendrissements cherchés, des excuses demandées, un intérêt mendié (Goncourt, Journal, 1860, p.755).La direction m'impose la tâche de vous faire un aveu. Le mea culpa sera court et loyal (Mallarmé, Dern. mode, 1874, p.765):
−. ... vous ne me parlez point non plus d'une petite-fille que vous faites élever à Port-Royal, et du commerce que vous avez avec ces Messieurs. Le confesseur exigeant un mea culpa [it. ds le texte] là-dessus, et parlant même de rétractation publique, le pénitent ne put se résoudre d'aucune manière à s'en accuser... Sainte-Beuve, Port-Royal, t.2, 1842, p.528.
Loc. Faire, dire son mea culpa. Avouer avec contrition, à soi-même ou aux autres, une faute ou une erreur; reconnaître ses torts et se repentir. Synon. partiel battre sa coulpe (vx).Quant au papier épais, d'abord faites votre mea culpa, c'est votre faute (Hugo, Corresp., 1862, p.374).Ces quelques intellectuels qui font aujourd'hui leur mea culpa et s'accusent d'avoir «trop aimé la littérature» (Gide, Journal, 1940, p.27).
Plus rare. Faire mea culpa de qqc. Donc, j'en conviens, voilà, déduits en style honnête (...) Pour la dixième fois j'en fais meâ culpâ (Hugo, Contempl., t.1, 1856, p.58).Faire le mea culpa de qqn. Une critique prude faisant le mea culpa de la jeunesse, du romantique sur le dos des drus, des verts et des francs génies de la France (Goncourt, Journal, 1857, p.399).
P. méton. Coup dont on se frappe la poitrine en prononçant ces mots. La voix ayant parlé, ma main droite frappa Sur ma creuse poitrine un grand mea culpa (M. de Guérin, Poésies, 1839, p.104).
Prononc. et Orth.: [meakylpa]. Ac. 1878 et 1935: meâ-culpâ; Littré: meâ-culpâ, au plur. des meâ-culpâ. Rob.: mea-culpa ,,on écrit aussi meâ culpâ``. Lar. Lang. fr.: mea culpa, n. masc. inv. Colin 1971: ,,Ce mot invariable s'écrit avec un trait d'union, sans accent aigu ni circonflexe``. Docum.: le plus souvent mea culpa (supra), mais Hugo, loc. cit.: meâ culpâ. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p.125: un meaculpa, plur. des meaculpas. Étymol. et Hist. 1560 faire son meâ culpâ «faire un aveu entier de sa faute» (Viret, Cuisine papale, p.112). Mots lat. signifiant «par ma faute» tirés du Confiteor, prière catholique par laquelle les fidèles confessent leurs fautes (coulpe*).