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MARIVAUDAGE, subst. masc.
A. − Littér. Recherche dans le langage et le style, dans l'analyse et l'expression des sentiments. Synon. affectation, afféterie, préciosité.Si ma critique n'avait été que du marivaudage, M. de Lamennais n'aurait point paru si piqué (Sainte-Beuve, Pensées, 1868, p. 68).Ce n'est encore que marivaudage; jusqu'ici, les traits d'esprit et autres bonnes manières nous dérobent à qui mieux mieux la véritable pensée qui se cherche elle-même (Breton,Manif. Surréal., 1erManif., 1924, p. 21).
B. − P. ext. Attitude, propos d'une galanterie délicate, recherchée, subtile, en particulier dans le domaine amoureux. Synon. badinage.Eh bien, madame, voilà un mois que nous nous en tenons au marivaudage... Qu'un homme ordinaire marivaude, je comprends cela... mais moi, madame (Meilhac, Halévy,Belle Hélène, 1865, ii, 4, p. 221).Elle est inapte aux mondanités, aux marivaudages, à l'amitié, elle exige des êtres humains des rapports réels (Vailland,Drôle de jeu, 1945, p. 115):
. Quelques étapes [dans l'histoire générale des moeurs] sont particulièrement significatives qui permettent de montrer à quel point les conventions tendant à greffer sur l'instinct un véritable jeu sont assez comparables à des institutions sociales: ce sont par exemple l'amour courtois au Moyen Âge, le marivaudage au xviiiesiècle, et aujourd'hui, ce que nous appelons le flirt. Jeux et sports, 1967, p. 812.
Prononc. et Orth.: [maʀivoda:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1760 «style, propos où l'on raffine sur le sentiment et l'expression» (Diderot, Lett. à S. Volland, 6 nov., p. 183); 2. 1812 «badinage subtil et recherché» marivaudage sentimental (Jouy, Hermite, t. 1, p. 20). Dér. de marivauder*; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 26. Bbg. DELOFFRE (F.). Marivaux et le marivaudage. Paris, 1955, p. 605. Mack t. 2 1939, p. 184, 191, 285. _ Migl. Nome propr. 1968 [1927], p. 188, 327.