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MARIN2, subst. masc.
A. − Homme habile dans l'art de la navigation, qui a des aptitudes, du talent pour naviguer. Synon. loup de mer (fam.), navigateur.L'art hollandais (...) exprime un peuple de marins, d'éleveurs, de boutiquiers (Faure,Espr. formes,1927, p.91):
1. Grande race des marins normands, qui la première trouva l'Amérique, fonda les comptoirs d'Afrique, conquit les deux Siciles, l'Angleterre! Ne vous retrouverai-je donc plus que dans la tapisserie de Bayeux?... Michelet, Peuple,1846, p. 296.
En partic. [Dans la mar. de guerre et la mar. marchande] Navigateur; expert en navigation. Il croyait l'amiral Andrew Cunningham, − chef et marin magnifique, − en mesure de faire plus qu'un miracle et d'interdire les communications de l'adversaire entre l'Italie et la Tripolitaine (De Gaulle,Mém. guerre,1954, p. 252).
Emploi adj., rare. Qui ne craint pas les dangers de la mer, qui a du coup d'œil. Comme notes au service, les siennes n'étaient pas excellentes: «Exemplaire à bord; l'homme le plus capable et le plus marin; mais sa conduite à terre n'est plus possible» (Loti,Mon frère Yves,1883, p. 43).
B. − Homme qui, par profession, navigue et sert à bord d'un bâtiment de la marine marchande ou de l'État, quel que soit son grade ou sa fonction. Béret, bleu, caban, casquette, ciré, vareuse de marin. Je me voyais en uniforme de marin, passant au soleil sur des quais brûlants de villes exotiques; ou bien revenant à la maison après de périlleux voyages (Loti,Rom. enf.,1890, p. 307).Non elle n'est pas ennuyeuse. Il faut la faire parler de ce qu'elle sait. Elle est fille et femme de marins; elle connaît très bien les bateaux, la mer (Maurois,Climats,1928, p. 190):
2. Oh! combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis! Hugo,Rayons et ombres,1840, p. 1116.
1.
a) Marin-pêcheur. Pêcheur qui, en mer, se livre à la petite ou à la grande pêche. Un grand navire de pêche moderne ayant une puissance de capture infiniment supérieure à celle de plusieurs dizaines de petites unités, le nombre des marins pêcheurs est allé en s'amenuisant progressivement (Boyer,Pêches mar.,1967, p.33).
b) Marin-pompier. Marin qui appartient à un corps chargé d'intervenir en cas d'incendie dans les ports ou arsenaux et parfois dans les villes portuaires. (Dict. xxes.).
c) En appos. Fusilier* marin.
2. HABILLEMENT
[Avec ell. de la prép.] Col marin. Grand col en pointe devant et carré à l'arrière, comme celui des marins. Sous un grand chapeau de paille, en robe de toile écrue à col marin bleu, la jeune fille me parut aussi belle que la veille (Maurois,Climats,1928, p. 31).
Costume (de) marin. Vêtement bleu de jeune garçon qui évoque l'uniforme de la marine nationale. Il y avait parmi nous un enfant habillé en costume de marin (Jacob,Cornet dés,1923, p. 211).V. aussi marinière, ex. de Camus.
3. Locutions
a) P. plaisant. Marin d'eau douce et, rare, marin de bateau-lavoir. Marin médiocre et sans expérience. Toutes les filles le dimanche (...) se gardent les mains blanches Pour attirer les matelots Le plus souvent marins d'eau douce Rencontrés sous les peupliers (Aragon,Rom. inach.,1956, p. 148).
b) Proverbe. [P. réf. à l'état d'inquiétude dans lequel vit la femme du marin] Femme de marin, femme de chagrin. (Ds Littré, DG, Rob.).
C. − En partic. [P. oppos. à l'officier] Homme d'équipage. Synon. matelot.Marin de l'État, marin du commerce. Le traitement de disponibilité qu'on paye à trois cents officiers, sous-officiers et marins (About,Grèce,1854, p. 317).
Prononc. et Orth.: [maʀ ε ̃]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. A. 1. Début xiies. «navigateur» (St Brendan, 858 ds T.-L.); ca 1200 (Jourdain de Blaye, éd. P. F. Dembowski, 3139), attest. isolées; l'a. fr. emploie en ce sens marinier*, maronnier ou notonier, notinier; 2. 1718 (Ac.: Marin. subst. En cette acception, il n'a d'usage que pour signifier un Officier de Marine); 1756 (Voltaire, Essai hist. gén. et moeurs, t.4, p.61: ceux [les Hollandais] qui passaient alors pour les meilleurs marins du monde); 1811 au fig. marin d'eau douce «nouveau et peu expérimenté» (Mozin-Biber, s.v. eau, p. 481, 1recol.); 3. 1810 plus spéc.«homme affecté au service d'un navire» (Chateaubr., Martyrs, t.3, p.118); 1845 marin de commerce (Michelet, Journal, t. 1, p.618); 1845 marin de l'État (Id., ibid., p. 620); 1955 marin-pêcheur (Mét.); 4. emploi adj. a) 1866 «des marins, des gens de mer» l'idiome marin (Hugo, Travaill. mer, p. 87); b) 1874 col marin (Mallarmé, Dern. mode, p. 779), cf. aussi bleu marin (Id., ibid., p. 762); c) 1883 «qui a les qualités d'un marin» (Loti, loc. cit.: l'homme le plus capable et le plus marin). B. 1505 «sud (côté du vent du sud)» (Desdier Christol, Platine en françoys, 70 rob d'apr. Arveiller ds Mél. J. Seguy, p.72); 1573 «le vent de mer» (De Baif, Eglogues, éd. Marty-Laveaux, La Pléiade fr., t.3, p.81). Substantivation de marin adj., B étant empr. à l'a. prov. marin «vent du sud; sud» (cf. FEW t. 6, p.346b) de même orig. que le fr., le lat. marinus, -a, -um, étant lui-même att. fin ves. dans un emploi subst. désignant le vent de la mer sur la côte africaine (TTL s.v. 398, 40). Bbg. Quem. DDL t.16.
STAT.Marin1 et 2. Fréq. abs. littér.: 2 531. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 885, b) 6 660; xxes.: a) 3 067, b) 2 888.