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MARIN1, -INE, adj.
A. − De mer, de la mer.
1. [En parlant de ce qui y vit, s'y produit, en provient ou lui appartient] Abîme, air, courant, ciel, coquillage, sable, sel, vent marin; algue, alluvion, faune, grotte, herbe, roche, vague marine. L'averse communique à l'air un goût marin, Le vent frémit ainsi qu'une immense flottille (Noailles,Forces étern.,1920, p. 214).La pierre de Portland est faite de milliards d'êtres marins fossiles: ainsi les maisons de ce peuple de navigateurs sont-elles un don de l'océan (Morand,Londres,1933, p. 111):
1. Quand le reflux limoneux gonflait la rivière, des barques rentraient, les voiles tendues, entre les rives d'herbe, et l'eau montante se répandait dans les terres par un réseau de fossés, emplissant au loin les viviers et les salines avec de faibles clapotis, des senteurs marines, une sorte de plénitude féconde. Chardonne, Épithal.,1921, p. 145.
P. anal. Il y a sous certains cheveux blancs ces yeux marins largement ventés dans lesquels roulent imperturbablement les plus belles aurores du monde (Giono,Triomphe vie,1941, p.13).
MYTH. [En parlant d'un être mythique] Une musique aérienne rappelle ces accords redoutables et doux des divinités marines, qui lioient les voyageurs et qui attiroient leur navire dans des écueils inévitables (Nodier,J. Sbogar,1818, p. 122):
2. Neptune est étonné de la vue du boeuf immortel qui nage dans son empire, et un des dieux marins, qui reconnaît Jupiter sous ce travestissement, prend sa conque et entonne les chants de l'hyménée. Dupuis,Orig. cultes,1796, p. 154.
Boeuf* marin, cheval* marin, éléphant* marin, lion* marin, veau* marin, aigue-marine*, christe-marine*.
2. [En parlant de ce qui se trouve au bord de la mer] Ajoncs marins; cimetière, pays marin; falaise, plage marine. Le prélude d'une romance jadis écoutée avec délices par lui, sous des lambris dorés, vibra sous la nef de cette église marine (Balzac,Langeais,1834, p. 200).Il est allé finir au bord de la mer, en Bretagne, deux ans plus tard, dans un sanatorium marin (Céline,Mort à crédit,1936, p. 138).
MÉD. Cure marine. Cure qui se déroule au bord de la mer et qui utilise des produits marins.
Emploi subst. masc. ,,Vent du Sud-Est soufflant surtout en automne et en hiver [et qui] amène la pluie`` (Chass. 1970).
3. [En parlant de ce qui a pour sujet la mer] Chant marin. L'Aigle de Mers de M. Édouard Peisson est un roman marin dont le théâtre, voisin du continent austral, se situe au sud de l'Amérique (L'Œuvre,1eraoût 1941).
4. MUS. Trompette* marine.
B. −
1. Qui se rapporte à la navigation sur mer. Baromètre marin; jumelle marine. Tous les chiffons marins, depuis le guidon de pêche jusqu'aux enseignes de guerre, pendent le long des mâts (Hugo,Travaill. mer,1866, p. 321).Il apprenait à comprendre les cartes marines, s'amusait à y marquer des points et à y mesurer des distances (Loti,Mon frère Yves,1883, p. 384).
2. Lieue* marine, mille* marin.
C. −
1. Vx. [En parlant d'une embarcation] Qui tient bien la mer, qui est apte à naviguer. Canot, navire marin. (Dict. xixeet xxes.).
2. Loc. verb. Avoir le pied marin. Garder son équilibre sur un bateau notamment par gros temps. Comme les vieux loups de mer se moquent des novices qui n'ont pas le pied marin (Balzac,Illus. perdues,1839, p. 172).
Au fig. Manquer d'assurance en des circonstances difficiles ou en des situations délicates. Vous venez sans doute au bal des Saules pour la première fois? (...) on le voit, vous n'avez pas encore le pied marin (Theuriet,Mariage Gérard,1875, p.15).
Prononc. et Orth.: [maʀ ε ̃], fém. [-in]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1155 «de la mer, qui vit, qui est dans la mer» Monstre marin (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 3421); b) 1160-74 «qui appartient au domaine proche de la mer» terre marine (Id., Rou, éd. A. J. Holden, II, 1100); cf. 1216 joins [joncs] marins (Robert de Clari, Constantinople, éd. Ph. Lauer, LXXXII, 31); 2. fin xives. «pour la navigation, propre à la navigation sur mer» quarte [carte]... marine (E. Deschamps, Œuvres, VIII, 277, 991 ds T.-L.); cf. déjà 1erquart xiiies. estoile marine «étoile qui sert de guide aux marins» qualifiant la Vierge (Reclus de Molliens, Miserere, 259, 9 ds T.-L.); 1673 avoir le pied marin (Mmede Sévigné, Lettre à M., Mmede Guitaut, éd. Gérard-Gailly, I, 637 ds Quem. DDL t. 10). De l'adj. lat. marinus, -a, -um, dér. de mare «mer». Bbg. Quem. DDL t. 12, 21.