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MARGELLE, subst. fém.
A. − Pierre ou assise de pierre formant le rebord d'un puits, d'une fontaine. Margelle de pierre; margelle usée. Ils sont assis, Jaume et Gondran, sur la margelle de la fontaine (Giono,Colline,1929, p. 195).Vers le milieu, la margelle d'un puits surmontée d'une anse où pendait une poulie (Van der Meersch,Invas. 14,1935, p. 372):
1. Nos animaux n'avaient pas bu (...), aussi ils se poussaient et se pressaient autour du puits qui est entouré par une margelle en pierre placée à ras de terre. Du Camp,Nil,1854, p. 278.
B. − P. ext. Petite marge; bordure plus ou moins saillante de quelque chose. Margelle d'une fenêtre. Les deux abbés entre lesquels je me trouvais me portèrent sur la margelle d'une terrasse (Balzac,Lys,1836, p. 295).Alors ils firent le tour d'une plate-bande, et allèrent s'assoir près de la terrasse, sur la margelle du mur (Flaub.,Mme Bovary,t. 2, 1857, p. 37):
2. Lorsque j'étais jeune, et que les romans à bon compte m'intéressaient, nous nous donnions rendez-vous, quelques amis et moi, sur la margelle du quai Malaquais... Fargue,Piéton Paris,1939, p. 83.
Loc. prép. En margelle. En saillie, à la manière d'une margelle. Sa singulière lèvre en margelle dépasse un peu, rouge, sa moustache qui rejoint sa barbe (Colette,Sido,1929, p. 81).
REM.
Mardelle, subst. fém.a) Vx, région. Margelle. Pendant toute cette conversation, je m'étais tenu immobile, penché sur la mardelle du puits caché dans le treillis de vigne vierge, qui déparait la cour du jardin (Balzac, Œuvres div.,t. 1, 1830, p. 522).b) Géogr. Petite dépression plus ou moins conique qu'on trouve en Berry et sur certains plateaux calcaires du nord de la France (d'apr. Fouc.-Raoult Géol. 1980). Dans les terrains d'où elles proviennent existent des effondrements, dits (...) abîmes ou mardelles (Widal, Lemierre, Abrami dsNouv. Traité Méd. fasc.3 1927, p. 35).
Prononc. et Orth.: [maʀ ʒ εl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Une forme mardelle ds Ac. 1694-1835, en tant que var. prim. (1694), puis en tant que var. second. (1718, 1740), enfin en tant que vedette de renvoi (1762-1835). Étymol. et Hist. Ca 1165 marzele «rebord d'un char de combat» (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 7896); 1180-90 margele (d'un puits) (Alex. de Paris, Alexandre, II, branche III, 3471 in Elliott Monographs, no37, p.221). D'un lat. pop. *margella (att. seulement en 1174 ds Nov. gloss. «rive, terrain au bord d'une rivière», cf. aussi macédoroum. mărdzeauă «bord de l'œil»), dér. du lat. margo (v. marge). Fréq. abs. littér.: 138.