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MALÉFIQUE, adj.
A. − ASTROL. Qui exerce une influence malfaisante. Anton. bénéfique.Astre maléfique. Le Soleil, la Lune, Jupiter, Vénus sont bénéfiques, en principe. Saturne et Mars sont très maléfiques (P. Couderc,L'Astrologie, Paris, P.U.F., 1963, p. 26).Beaucoup d'hommes politiques possèdent un Saturne maléfique, ce qui leur interdit de ne rien terminer, ainsi Hitler-Saturne en chute en Lion carré Mars-Vénus Taureau − J.-F. Kennedy, Saturne en exil... (Hadès,Saturne et Uranus ou les mystères de l'espace et du temps, Paris, éd. Niclaus, 1976, p. 91):
1. Quant aux aspects des planètes dites «bénéfiques» avec les planètes tenues pour «maléfiques», (...) ils constituent une association plus ou moins difficile ou délicate (...). Dissonants, ils sont préjudiciables en détruisant la vie, en apportant des crises, des situations plus ou moins dramatiques. A. Barbault,Traité pratique d'astrol., Paris, éd. du Seuil, 1961, pp. 192-193.
Emploi subst. Et plus encore si un astre de vie (un luminaire surtout) participe à un aspect dissonant de deux «maléfiques» (A. Barbault,Traité pratique d'astrol., Paris, éd. du Seuil, 1961, pp. 192-193).
B. − Doué de (quelque) malfaisance occulte. Action, effet, puissance, vertu maléfique.
1. [Le subst. désigne un objet, un élément naturel qui est chargé d'un pouvoir maléfique] Fleur, parchemin, pierre maléfique; eaux maléfiques. En respirant ces précieux parfums, qui agissent sur lui comme un air maléfique, il tombe raide à terre, évanoui (Faral,Vie temps st Louis,1942, p. 120).
Emploi subst. Faut-il voir en Marie Becker une maléfique, le suppôt d'une puissance souveraine? (Colette,Belle sais., Mes cahiers, 1941, p. 191).
P. ext. Qui annonce ou qui porte malheur. Nom, oiseau maléfique; animaux maléfiques. Aubry était allé dans l'île maléfique [Sainte-Hélène], il avait dîné à la place même où l'exilé prenait ses repas (L. Daudet,Universaux,1935, p. 74).Sinistre, disons-nous, sinistre: la gauche, le côté maléfique... (Huyghe,Dialog. avec visible,1955, p. 230):
2. Mardrus avait beau lui affirmer qu'elle ne nourrissait aucune idée de suicide et qu'elle était presque guérie, il y avait à présent quelque chose de maléfique dans la sonnerie du téléphone, et surtout dans les pneumatiques. Beauvoir,Mandarins,1954, p. 458.
2. [Le subst. désigne le moyen par lequel s'effectue le maléfice] Attouchement, contact, haleine maléfique; imprécations maléfiques. Le fluide maléfique peut se proposer aussi par le simple regard de la sorcière (É. Delcambre,Le Concept de la sorcellerie dans le duché de Lorr. au XVIeet au XVIIes., Nancy, Sd'archéol. lorr., fasc. 2, 1949, p. 148).Le sorcier: ses gestes sont incantatoires (...). Par sa danse, qui tourne en rond, il tisse une trame maléfique autour de la poupée qui sert à l'envoûtement (Lifar,Traité chorégr.,1952, p. 121).
3. [Le subst. désigne l'état dans lequel a été plongé une pers.] Charme maléfique. La langueur, c'est avant tout un pelotonnement, un refus de se laisser tirer hors du cercle d'un enchantement maléfique (Du Bos,Journal,1925, p. 386).
C. − Qui apporte la maladie ou la mort. Champignon maléfique. On se rappellera que le chauffage à 65 et 70on'est pas suffisant pour détruire les germes maléfiques (Roger dsNouv. Traité Méd., fasc. 4 1925, p. 185).Aux poudres et onguents se substituent parfois, dans la pharmacopée maléfique, les herbes, fruits, breuvages ou autres aliments (É. Delcambre,Le Concept de la sorcellerie dans le duché de Lorr. au XVIeet au XVIIes., Nancy, Sd'archéol. lorr., fasc. 2, 1949p. 119).
REM. 1.
Maléfiquement, adv.De manière maléfique, malfaisante. Tout au moins, l'extraire de ce portefeuille [un billet], l'éloigner de notre poitrine où il agit maléfiquement (Arnoux,Double chance,1958, p. 164).
2.
Maléfacteur, subst. masc.,hapax. Personne qui s'adonne à des pratiques de magie noire. Ce crocodile c'est moi-même (...) Car quelque étrange magicien M'a réduit à cette ombre extrême, Quelque étrange maléfacteur, Un jeteur de sorts un damneur, Un ensemenceur d'anathèmes (Queneau,Si tu t'imagines,1952, p. 46).
Prononc. et Orth.: [malefik]. Ac. 1694, 1718: malefique, dep. 1740: -lé-. Étymol. et Hist. 1. a) 1488 «qui exerce une influence nuisible par des moyens surnaturels» maléfiques et sacrilèges (La Mer des Histoires, I, 41c, édit. 1491 ds Rom. Forsch. t. 32, p. 101); b) 1513 «criminel, malfaisant (d'une chose)» trahison ... malefique, diabolique (Deploration des Estatz de France ds Anc. Poésies fr., III, 258); 2. 1564 astrol. planetes maleficques (Rabelais, Cinquième Livre, éd. J. Boulenger, 11, p. 799). Empr. au lat. class. maleficus «malfaisant, méchant» à partir de l'époque impériale «malfaisant, funeste», comp. de male, adv. «mal» et de facere «faire». Fréq. abs. littér.: 65.