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MAIE, subst. fém.
A. − HIST. DU MOBILIER. Grand coffre rustique à couvercle plat, souvent monté sur pieds, dans lequel on pétrissait le pain et où, parfois, on le conservait. Synon. partiels huche, pétrin.Maie en merisier. La métayère, qui venait de boulanger, raclait sa maie avec un vieux couteau (Pourrat, Gaspard, 1922, p. 173).Elle pense (...) à la maie qui est vide, au fourneau qui est froid (Genevoix, Raboliot, 1925, p. 226):
. La huche ou maie, large coffre où se pétrit et se conserve le pain que l'on cuit pour huit jours et dans laquelle au gros de l'été on place le nouveau-né pour l'abriter durant son sommeil de la voracité des mouches (Brie). Menon, Lecotté, Vill. Fr., 1, 1954, p. 18.
B. − TECHNOL. Table du pressoir, en bois ou en fonte, destinée à recevoir le raisin. Dans les pressoirs modernes, la vis en acier est généralement fixée verticalement au milieu de la maie ou table inférieure (Champly, Nouv. encyclop. prat., t. 14, 1927, p. 3).Dès que la cuvée a dit son dernier mot, les hommes transportent à la hotte sur la «maie» du pressoir le résidu des grappes (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 2, 1954, p. 77).
Prononc. et Orth.: [mε]. Homon. mai, mais, mets, maye et formes du verbe mettre. Littré, Lar. 19e-Lar. Lang. fr., Rob.: maie en vedette. Forme la plus att. dans docum. (supra). Dans les mêmes dict.: mée, met, mait en rem. Docum.: plusieurs attest. de mée (Péguy, V.-M., comte Hugo, 1910, p. 185). DG: mait en vedette, mai, met, maie, mée en rem. Étymol. et Hist. Fin xies. judéo-fr. mait, maiz «partie du pressoir où on met le raisin», maiz «pétrin» (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, no674); ca 1220 mait (Constant du Hamel, éd. Ch. Rostaing, 733); 1389 maye (Invent. de Rich. Picque, p. 56 ds Gdf. Compl.). Du lat. magis, -idis «pétrin» (Marcellus Empiricus, 1, 38; gr. μ α γ ι ́ ς, - ι ́ δ ο ς «pâte, sorte de pain; plateau rond de balance; pétrin», Liddell-Scott), doublet sav. de magida, -ae, «grand plat pour servir à table» (gr. μ α γ ι ́ δ α, acc. de μ α ́ γ ι ς ). Fréq. abs. littér.: 19. Bbg. Salmon (G.). Que reste-t-il du lex. rég. de la vigne recueilli jadis en Lyonnais pour Puitspelu? In: Colloque sur le Français Parlé dans les Villages de Vignerons. 1976. 18-20 nov. Dijon. Paris, 1977, p.174. _ Vincent (A.). Les Noms d'obj. creux comme noms de lieux. Mél. Dauzat (A.) 1951, p.392.