Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
MAGNAN, subst. masc.
SÉRICICULTURE. Ver à soie. La pauvre petite fut obligée de gagner sa vie et de se louer un peu partout dans les mas, pour la moisson, les magnans ou les olivades (A. Daudet,Lettres moulin,1869, p. 23).Déjà deux unités de production, le Centre d'aide par le travail des magnans et un groupe d'une trentaine d'agriculteurs de Monoblet, dans le Gard, fournissent chaque année plus de cinq tonnes de cocons (Le Monde,8 févr. 1981, p.iii).
Prononc.: [maɳ ɑ ̃]. Étymol. et Hist. 1721 (Trév.). Empr. au prov. magnan «ver à soie» (Mistral), d'orig. incertaine: − C. Nigra (Archivio glottologico italiano t. 14, pp. 279-281), suivi par L. Sainéan (Sources t.1, p.60), Bl.-W.1-5et REW3no5581, le rapproche de l'ital. du Nord mignanna «chatte», mino «chat», magnatto «ver à soie», et de l'ital. mignatta «sangsue», ces mots remontant à la racine expressive miñ-à l'orig. des noms du chat dans les dial. du nord de l'Italie; il cite à l'appui de cette hyp. les dénominations de la chenille issues de mots désignant le chat, telles que ital. du Nord gat(t)a, gattina, gattola, a. fr. chatte-peleuse, angl. caterpillar, cf. fr. chenille; −pour EWFS1-2, le prov. magnan est empr. à l'ital. magnatto «ver à soie» (d'où seraient alors directement issues les formes maignat, 1551, Déclaration de Henri II, 14 juill. ds Isambert, Rec. anc. lois fr., t.13, p.209, et magniaux, plur., 1600, O. de Serres, Théâtre d'agriculture, p.460, et 1611, Cotgr.), qui serait dér. par étymol. pop. du dial. magnar «manger», en raison de la grande voracité du ver à soie. En tout état de cause, il est probable que le mot a été introduit sur le territoire gallo-roman à partir de l'Italie, comme l'a été la technique de l'élevage du ver à soie (v. Lar. encyclop., s.v. sériciculture).
DÉR.
Magnanier, subst. masc.,sériciculture. a) Éleveur de vers à soie. Synon. sériciculteur.Le souci de produire toujours davantage de cocons pour accroître leurs bénéfices conduisaient bientôt les magnaniers (terme provençal désignant les sériciculteurs) à négliger les règles d'une éducation rationnelle des vers, et notamment les règles de l'hygiène dans les locaux (J. Vaschalde,Les Industr. de la soierie, Paris, P.U.F., 1972, p. 21).b) Contremaître d'une magnanerie. (Dict. xixes., Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Quillet 1965). Synon. sériciculteur. [maɳanje]. Att. ds Ac. 1935. 1resattest. 1816 magnagnier (A. Manzoni, Lettere, éd. C.Arieti, I, 161 ds Quem. DDL t.14), 1812 magnanier (Boiste); de magnan, suff. -ier*.