Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
MAGISTRATURE, subst. fém.
A. − Charge, fonction de magistrat (v. magistrat A). Exercer une magistrature; une haute magistrature; la magistrature suprême. Un petit nombre d'intrigans qui se partageront toutes les magistratures, et donneront à la France des juges, des administrateurs, des législateurs (Robesp.,Discours, Marc d'argent, t. 7, 1791, p. 171).On ne devrait pas laisser les hommes sans instruction parvenir aux magistratures de l'État (Duhamel,Maîtres,1937, p. 98):
.... puis arrivait la lettre de Barras, qui donnait sa démission de directeur. Ce misérable disait: «Citoyens représentants, Engagé dans les affaires publiques uniquement par ma passion pour la liberté, je n'ai consenti à accepter la première magistrature de l'État, que pour la soutenir dans le péril, etc. (...)» Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 515.
Au fig. Il [Goethe] exerce une sorte de suprême fonction, une magistrature de l'esprit européen, plus vénérée encore, et plus pompeuse que celle de Voltaire (Valéry,Variété IV,1938, p. 125).
En partic. Fonction, carrière des magistrats de l'ordre judiciaire (v. magistrat B). Se destiner à la magistrature. Il avait fait son droit à Caen et n'était entré qu'assez tard dans la magistrature, où son origine paysanne, aggravée par une faillite de son père, avait rendu son avancement difficile. Substitut à Bernay, à Dieppe, au Havre, il avait mis dix ans pour devenir procureur impérial (Zola,Bête hum.,1890, p. 72).
B. − P. méton.
1. Ensemble de magistrats. Ils [les évêques] exerçaient la plupart des prérogatives de l'ancienne magistrature municipale (Thierry,Récits mérov., t. 1, 1840, p. 327).
En partic. Corps des magistrats de l'ordre judiciaire. Gringoire (...) n'aimait pas la magistrature. Ce qui tenait peut-être à la rancune qu'il gardait au Palais de Justice depuis sa mésaventure dramatique (Hugo,N.-D. Paris,1832, p. 351).
Magistrature assise ou magistrature du siège. Corps des magistrats chargés de rendre la justice, les juges. Magistrature debout ou magistrature du parquet. Corps des magistrats chargés de requérir la justice au nom de l'État, les procureurs et les avocats généraux. Synon. parquet, ministère public.Les magistrats (ceux du Parquet exceptés) sont nommés par le président de la République sur présentation du Conseil supérieur de la Magistrature. Les magistrats du siège sont inamovibles. Le Conseil supérieur de la Magistrature est chargé d'assurer la discipline et l'indépendance de la profession; il assure également l'administration des tribunaux (Lidderdale,Parlement fr.,1954, p. 69).
2. Durée des fonctions d'un magistrat. Le fait a eu lieu durant sa magistrature (Ac.1935).
Prononc. et Orth.: [maʒistʀaty:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1472 «dignité que confère le gouvernement municipal» (Les Clabault, famille municipale amiénoise, par Auguste Janvier, 107 ds Bartzsch, 37); 2. 1636 «temps pendant lequel un magistrat exerce ses fonctions» (Monet); 3. 1681 «corps des membres de l'ordre judiciaire» (Patru, Plaidoié 9 ds Rich. t. 2); 1830 magistrature du parquet (Balzac, Double fam., p. 205); 1839 magistrature assise (Id., Une Fille d'Ève, ch. I ds Quem. DDL t. 16); 1839 magistrature debout (Id., Cabinet ant., p. 136). Dér. de magistrat*; suff. -ure1*. Fréq. abs. littér.: 398. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 807, b) 825; xxes.: a) 685, b) 148. Bbg. Quem. DDL t. 16.