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MÉNESSE, subst. fém.
Argot
A. − Prostituée, en particulier par rapport au souteneur; maîtresse d'un souteneur. Ailleurs, un' méness' m'appelle; Je vais lui demander pourquoi: «Beau brun, montez, me dit-elle, Un instant chez moi...» (La Petite lune, 1878-79, no37, p. 2).Depuis qu'sa ménesse est à la campagne, il est forcé d'plumer [dormir] à crédo [à crédit] chez la mère Constant (Bruant1901, p. 134).
B. − Femme; épouse. À Paname, ils ne savent plus que c'est la guerre. Les ménesses ont jamais été si girondes (Dorgelès, Croix bois, 1919, p. 274).Dis donc, tu laisses ta femme toute seule (...). − Oh, tu sais, j'la connais sa ménesse, il a rien à craindre, on la lui fauchera pas! (Vialar, Hte-mort, 1951, p. 32).
Prononc. et Orth.: [menεs]. Larch. 1880, France 1907, La Rue 1954: menesse. Étymol. et Hist. 1841 «prostituée» (Lucas, Dangers prostit., p. 31); 1841 «une femme» (Joigneaux, Prison Paris, p.164). Prob. altération de menestre «sorte de potage» att. dès le xvies. 1515 (1reChanson sur la bataille de Marignan, 11 ds Rec. de chants hist. fr., éd. Le Roux de Lincy, ii, p.59) lui-même empr. à l'ital. minestra «id.», ca 1125 ds Batt. Cf. minestrone et FEW t.6, 2, p.122a, la prostituée étant celle qui assure la subsistance du souteneur, v. aussi bifteck et marmite; l'hyp. d'une formation à partir du rad. men- dont le sème semble être celui de petitesse (FEW t.6, 1, p.702a) est moins satisfaisante. Bbg. Sain. Arg. 1972 [1907], p.152, 219, 311.