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LÉTHARGIQUE, adj.
A. − MÉD. Qui tient de la léthargie, propre à la léthargie. Abattement, état léthargique; encéphalite léthargique. Le magnétisme et le chloroforme, quand ils s'en donnent la peine, savent quelquefois engendrer pareillement de ces catalepsies léthargiques (Lautréam., Chants Maldoror,1869, p. 272).S'éveillant du sommeil léthargique, avant même que la connaissance lui fût en plein revenue, (...) elle avait soufflé trois des bougies (Maupass., Contes et nouv., t. 1, En fam., 1881, p. 360).Mmede Clergerie, quelques semaines avant sa mort, au dernier degré de l'épuisement nerveux, avait souffert de crises léthargiques (Bernanos, Joie,1929, p. 571).
Emploi subst. Personne en état de léthargie. Les dissonances réveillent l'attention : ce sont des stimulants administrés à un léthargique (Stendhal, Haydn, Mozart et Métastase,1817, p. 66).
B. − P. anal. [En parlant des animaux hibernants ou de leur état] Synon. hibernant, d'hibernation.État léthargique ou semi-léthargique (Thinès-Lemp. 1975).La graisse des épiploons soutient la vie des quadrupèdes qui passent l'hiver dans un sommeil léthargique (Cuvier, Anat. comp., t. 4, 1805, p. 158).On voyait, comme des fruits de ces cavernes, pendre les chauves-souris léthargiques (Gide, Voy. Urien,1893, p. 46).
C. − Au fig.
1. Qui exprime ou qui marque l'abattement, l'engourdissement, la torpeur; qui est dans un état de léthargie (v. ce mot C). Âme léthargique, indolence léthargique (Ac.). Ce sentiment pénible d'une vie léthargique et fatiguée de sa triste indolence (Senancour, Rêveries,1799, p. 85).Paris : léthargique et dépeuplé (Martin du G., J. Barois,1913, p. 403):
− Vous disiez que les fortunes se déplacent sans cesse. Mais à Barbazac, sauf Burgaud-Duperron et quelques tapageurs, combien de maisons centenaires et même comme Pommerel deux fois centenaires!.. − C'est une particularité du commerce du cognac qui peut s'accommoder longtemps d'un état léthargique. Chardonne, Dest. sent., III, 1936, p. 142.
2. Qui porte à l'engourdissement, à la torpeur, à l'abattement. Discours léthargique. Levé tard. Grande mollesse dans les membres. Effet de printemps. Il pleut. L'air est doux et léthargique (Amiel, Journal,1866, p. 253).Après le repas, Honoré flâna un moment, puis il travailla dans la remise à scier du bois pour rompre le charme léthargique du dimanche d'été (Aymé, Jument,1933, p. 295).
REM.
Léthargiquement, adv.,hapax. Un monde mystérieux, conservé léthargiquement, surgit (Arnoux, Rhône,1944, p. 142).
Prononc. et Orth. : [letaʀ ʒik]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1328 subst. letargique « personne atteinte de léthargie » (Propriétés des choses, I, XXVIII, 23, éd. G. Raynaud ds Romania t. 14, p. 457); xves. adj. litargique (Brun de Longborc, Cyrurg. Albug., ms. de Salis, fo175c ds Gdf. Compl.); 2. 1604 adj. fig. lethargique « indolent, apathique » (Montchrestien, David, p. 230). Empr. au lat.lethargicus adj. et subst. « léthargique » et celui-ci au gr. λ η θ α ρ γ ι κ ο ́ ς « id. », dér. de λ η ́ θ α ρ γ ο ς (v. léthargie). Fréq. abs. littér. : 70.