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LUISANCE, subst. fém.
Littéraire
A.− Aspect, qualité de ce qui émet de la lumière. La luisance de la lune :
1. ... elle [la lune] semblait un gros objet coloré mais non lumineux et ne jetait sur le jade de la mer que de discrètes paillettes d'or (...) beaucoup plus tard, (...) elle prit possession de la mer, étalant longuement un reflet scintillant, non plus doré mais argenté, car elle-même, tandis qu'elle devenait plus lumineuse, perdait toute couleur, comme si elle ne devait sa luisance qu'à l'excès de son pâlissement... Gide, Journal,1922, p. 734.
P. méton., au plur. Lueur (v. ce mot A). L'animal était un quadrupède terrible, aux flancs carrés, plein des luisances du couchant et du lustre de l'écume (Morand, Chroniques homme maigre,1941, p. 153).
B.− Aspect, qualité de ce qui réfléchit la lumière. Les moineaux chantent après la pluie. Je ne puis distinguer leurs cris aigres et mouillés de la luisance des calices des lis (Jammes, Corresp.[avec Gide], 1897, p. 119).L'émail des dents, sans être encore terni, avait déjà perdu sa parfaite luisance (Druon, Rendez-vous enfers,1951, p. 24):
2. ... ce Français cent pour cent ne peut arriver à concevoir le pathétique de l'immobilité, la grandeur du renoncement, l'austère beauté de l'essentiel (...) tout ce qui n'est pas illuminé par les apparences de la vie : luisance d'un œil, torsion de la bouche, frissonnement de la moustache, devient masque funéraire! Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 42.
P. méton., au plur. Reflets. La viande noire du lièvre et le vin noir qui attendait avec ses luisances de poix (Giono, Joie demeure,1935, p. 182).Une lumière avare faisait de chaque meuble un objet inconnu qu'il fallait contourner à tâtons; des luisances de satin ou d'acajou, des éclairs d'or traversaient ce contre-jour de lanterne sourde (Morand, Clef souterr.,1956, p. 87).
Prononc. : [lɥizɑ ̃:s]. Étymol. et Hist. Fin xves. (Mystère de la Passion, ms. Troyes [2282], 1rej., fo140 vods Gdf.) attesté jusqu'à la fin du xvies., à nouv. 1848 (Chateaubr., Mém., t. 4, p. 418). Dér. de luisant, part. prés. adj. de luire*; suff. -ance*. Fréq. abs. littér. : 10. Bbg. Darm. 1877, p. 87.