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LISIBLE, adj.
A. −
1. [En parlant d'une écriture, de caractères d'imprimerie, de la disposition typographique] Qu'on perçoit avec facilité. Sous les pieds de cet homme de pierre était gravé, en majuscules romaines, ce distique fruste, encore lisible pourtant et facile à déchiffrer : vox tacvit. periit lvx. nox rvit et rvit vmbra(Hugo, Rhin,1842, p. 169):
1. Mais voilà mes plumes taillées, je suis aux ordres de Monsieur : De quoi s'agit-il? − De me copier ce manuscrit. − Quelle écriture emploierons-nous? bâtarde, coulée, ronde, anglaise? terminerons-nous les bouts de ligne par des fleurons? encadrerons-nous les pages par des spirales ornées? (...) − Rien de tout cela, s'il vous plaît; je vous demande une copie toute simple et bien lisible. Jouy, Hermite, t. 4, 1813, p. 78.
2. [En parlant d'une œuvre, d'un auteur] Qui mérite d'être lu. Le seul écrivain lisible pour moi était Shakspeare, je me faisais une fête de le voir jouer (Stendhal, Souv. égotisme,1832, p. 64).Il y a des notions si précises pour quelques initiés, que ce grimoire d'intérêts est lisible comme un roman qui serait amusant (Balzac, Splend. et mis.,1844, p. 5):
2. Ce qui est curieux, c'est que Littré qui fait un dictionnaire de la langue ne puisse pas écrire un paragraphe lisible et manque entièrement du sens du style. Amiel, Journal,1866, p. 118.
B. − Au fig. Visible, discernable.
1. [En parlant d'un sentiment, d'une émotion] Toutes ces nuances de ma pensée, lisibles dans la modestie de mon attitude et dans la rougeur de mes joues, parlèrent sans doute pour moi mieux que je n'aurais parlé moi-même (Lamart., Raphaël,1849, p. 268).Avec toute sa confiance, lisible dans ses yeux gris (Colette, Mais. Cl.,1922, p. 161).
2. [En parlant d'une chose concr.] Le soleil luisait, chauffant les brumes et dégageant les lointains estompés mais lisibles (La Varende, Amours,1944, p. 83).
Emploi subst. Les objets, les figures émergent. Parfois, la bascule entre le lisible et l'illisible hésite, parfois elle ne fonctionne pas (Cocteau, Poés. crit. I,1959, p. 101).
Prononc. et Orth. : [lizibl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1464 « qui est aisé à lire, à déchiffrer » (J. Lagadeuc, Catholicon ds Gdf. Compl.); b) 1824 fig. « déchiffrable, visible » (Joubert, Pensées, t. 1, p. 111); 2. 1775 « qui mérite d'être lu » (Voltaire, Corresp., t. 91, p. 42). Dér. du rad. lis- des formes conjuguées de lire*; suff. -ible (v. -able). Fréq. abs. littér. : 167.
DÉR.
Lisiblement, adv.D'une manière lisible (v. ce mot A 1). Le rédacteur prend quelques précautions élémentaires. Il écrit lisiblement et relit son manuscrit même s'il est pressé. Il espace les lignes pour rendre son texte plus lisible encore (Coston, A.B.C. journ.,1952, p. 168).Rare. Clairement. Oisif à Bussières, et n'ayant sauvé du naufrage de sa fortune que ses livres, il avait été autrefois mon maître d'écriture. Je devais à sa complaisance ce don de tracer lisiblement la pensée (Lamart., Nouv. Confid.,1851, p. 117). [lizibləmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. 1reattest. 1543 lysiblement (Doc. ds Ouin-Lacroix, Hist. des anc. corporations d'arts et métiers et des confréries relig. de la capitale de Normandie, p. 465); de lisible, suff. -(e)ment2*. Fréq. abs. littér. : 28.