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LIBERTAIRE, adj.
Qui, en théorie comme en pratique va le plus loin possible dans le sens de la liberté individuelle absolue; qui est inspiré par ou qui se réclame d'un idéal ou d'une doctrine de liberté absolue. Esprit, idée, morale, tradition libertaire. Lange avait jadis installé ses fours rudimentaires de potier dans un clos de pierres sèches, une sorte de baraquement d'artisan libertaire, vivant en dehors des coutumes et des lois (Zola, Travail, t. 2, 1901, p. 272).L'un d'eux, individu très dangereux, bien connu dans les milieux anarchistes et ayant déjà subi plusieurs condamnations pour écrits ou discours libertaires (France, Révolte anges,1914, p. 303).Dans le mot de socialisme, le même homme mêlera une ferveur idéaliste avec une profusion matérialiste, une rage de dictature avec une aspiration libertaire (Mounier, Traité caract.,1946, p. 617):
À ses yeux [de Godwin], l'inégalité sociale représentait l'injustice suprême, et la propriété traditionnelle la pierre de scandale; comme Babeuf, il visait principalement celle du sol; mais, démocrate libertaire, il n'attendait rien des gouvernants ou des partis politiques et ne comptait, pour parvenir au communisme, que sur le perfectionnement individuel et sur une évolution pacifique et légale. Lefebvre, Révol. fr.,1963, p. 623.
Emploi subst. Tandis que l'utopie communiste a encore ses praticiens, l'utopie des libertaires n'a pu recevoir le moindre commencement d'exécution (Proudhon, De la justice dans la Révolution et dans l'Église,1858ds Mugloni, Proudhon, Justice et Liberté, Paris, P.U.F., 1962, p. 92).Le libertaire qui veut la liberté en soi, indépendamment de moyens qui la rendraient possible, est le saboteur de la liberté (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 215).
En partic. [En parlant d'une doctrine écon. ou d'un type d'écon.] Qui est fondé(e) sur les idées libérales ou libre-échangistes. La liberté absolue ne peut exister complètement, elle est incompatible avec l'ordre. Et de fait, elle n'a jamais existé, même sous le régime libertaire (A. Bechaux, Les Revendications ouvrières en France, Paris, Guillaumin-Rousseau, 1894, p. 191).
SC. DE L'ÉDUC. [En parlant d'une méthode pédag.] Qui refuse l'autorité du maître et la discipline pour laisser à l'enfant la plus grande liberté d'expression et de comportement. Les partisans de l'école libertaire partent d'une critique radicale des institutions pédagogiques qu'ils jugent aliénantes. Il s'agit pour eux d'aller plus loin que le « despotisme éclairé » qui caractérise la pédagogie, même dans ses formes les plus libérales (...). L'éducation libertaire n'est pas − contrairement à ce que chacun peut croire − une voie facile et confortable mais une voie angoissante (Pédag.1972).
Prononc. et Orth. : [libε ʀtε:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1858 subst. (Proudhon, loc. cit.); 1901 adj. (Zola, loc. cit.). Dér. de liberté*; suff. -aire*. Fréq. abs. littér. : 39.