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LANGUIDE, adj.
Littér. Languissant.
A. − [En parlant d'une pers.]
1. Qui dépérit, qui se trouve dans un état d'abattement, de grande faiblesse physique et psychologique. Je suis, rayée ainsi par l'ombre du platane, Une captive, ardente et languide sultane (Noailles, Éblouiss.,1907, p. 69).Battant en retraite, je montais chez Maman, languide, mais lucide (H. Bazin, Qui j'ose aimer,1956, p. 163).
2. [P. méton.] Qui exprime un sentiment de langueur.
a) [En parlant d'un attribut de la pers.] Un œil languide et tristement rêveur (Gide, Isabelle,1911, p. 632):
Il devait à son origine ses cheveux à demi crépus, qu'il portait assez longs et rejetés en arrière, son teint olivâtre et son regard languide. Tout son être respirait un bizarre mélange de fougue et de nonchaloir. Gide, Si le grain,1924, p. 517.
b) [En parlant du comportement d'une pers.] La démarche languide d'une mulâtresse (Goncourt, Journal,1878, p. 1238).La diction valait l'accent. Languide et ardente à la fois, elle surprenait et captivait (Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 129).
B. − P. anal. [En parlant d'une chose]
1. Qui manque de force, d'énergie. Il s'élevait doucement dans un ascenseur languide (Duhamel, Combat ombres,1939, p. 248).
2. Qui évoque, engendre la langueur. Leurs concerts successivement assourdissants et languides (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 554).Ces aubes d'été languides qui se traînent comme assommées sous une fin d'orage (Gracq, Syrtes,1951, p. 151).
En partic. [En parlant d'une œuvre littér.] Je lisais l'Adieu à l'adolescence de Mauriac, j'en apprenais par cœur de longs passages languides que je me récitais dans les rues (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 218).
REM.
Languidité, subst. fém.Langueur; état de celui qui est languide. MmePriscille, que les discours forcenés de Pibou avaient à peine réussi à distraire de ses rêvasseries et de sa languidité (Arnoux, Zulma,1960, p. 305).
Prononc. et Orth. : [lɑ ̃gid] Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1523 « qui est en état de langueur, faible » (J. de Mortières, Parthenice Mariane, trad., 7 b d'apr. Vaganay ds Rom. Forsch. t. 32, p. 96); 2. 1596 « empreint de langueur, de mollesse » (P. de Brach, Hierusalem, fol. 69 rods Littré). Empr. au lat.languidus « affaibli, languissant; mou, inactif; amollissant ». Fréq. abs. littér. : 36.