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LAMBREQUIN, subst. masc.
A. − HIST. DU COST. [Aux xiveet xves.] Volet d'étoffe, souvent découpé, tombant du cimier du heaume et flottant sur les épaules. Chevaliers aux visages sévères, aux tournures superbes, aux panaches monstrueux, aux lambrequins farouches, aux morions exorbitants (Hugo, Rhin,1842, p. 87).
P. anal. La huque (...) devait être déchiquetée en lambrequins qui flottaient follement autour du cavalier (France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 250).
THÉÂTRE. [Dans la représentation du costume antique au xviies.] Bande d'étoffe ornant le bas d'une cuirasse. (Dict. xixeet xxes.).
B. − P. anal.
1. AMEUBL., TAPISS. Étoffes pendantes et découpées en festons, souvent ornées de franges et de glands, qui décorent les ciels de lits, surmontent les rideaux d'une fenêtre p. ex. Lambrequin de toile, de velours; lambrequins à franges et à glands. Ce salon avait aux fenêtres des rideaux de vieux lampas rouge à lambrequins, et relevés par des cordons de soie (Balzac, Mmede La Chanterie,1844, p. 232).Le lit, en forme de corbillard avec de grands panaches aux quatre coins, avait de doubles rideaux et une quantité de lambrequins découpés (Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 219).
2. ARCHIT. Ornement pendant et découpé, en bois ou en métal, qui borde une toiture de pavillon, une marquise et dissimule les gouttières, les chéneaux. Hangar de criblage à lambrequin découpé (Zola, Germinal,1885, p. 1390).Voir Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 4, 1928, p. 91.
En partic. ,,Retombée d'un store de magasin, souvent réservé à recevoir de la publicité ou à indiquer le nom du propriétaire`` (Public. 1976).
3. BEAUX-ARTS. Motif de décoration figurant une draperie découpée et pendante. Ce vase [de Chine] est décoré au col (...) d'une troisième bordure violette à lambrequins (E. de Goncourt, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 246).Pièces de vaisselle décorées de lambrequins et de rinceaux bleus (G. Fontaine, Céram. fr.,1965, p. 91).
4. HÉRALD., au plur. Ornement figurant une étoffe découpée en forme de feston qui pend autour du casque et embrasse l'écu. Sur le claveau de l'arcade, au milieu de ses lambrequins refouillés par un ciseau intelligent, rayonnaient les armoiries des Sigognac (Gautier, Fracasse,1863, p. 490).
Prononc. et Orth. : [lɑ ̃bʀ əkε ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1451-52 lambequin « bande d'étoffe ornant le cimier du heaume » (René d'Anjou, Œuvres, éd. Th. de Quatrebarbes, t. 2, p. 10); 2. 1581 lambrequin hérald. (Bara, Le Blason des armoiries d'apr. FEW t. 16, p. 431b); 3. 1835 archit. (Ac.); 4. 1844 ameubl., tapisserie (Sand, Jeanne, p. 61). Issu de lambeau*, par substitution du suff. -quin, d'orig. néerl. (FEW t. 16, p. 433b; Barb. Misc. 15, pp. 199-202). Fréq. abs. littér. : 20. Bbg. Dupire (N.). De Qq. mots fr. d'orig. néerl. R. du Nord. 1934, t. 20, p. 102.