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JÉSUITISME, subst. masc.
A. − Souvent péj. Doctrine religieuse et morale des jésuites. Tout devint un pur duel à mort entre Pascal et la Société [de Jésus], ou, pour parler plus justement, entre le jansénisme d'une part et le jésuitisme de l'autre (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 44).Il [le protestantisme] établit, en Angleterre, un système universel d'hypocrisie, plus habile et plus nuisible que celui qu'il reprochait au jésuitisme, dernier mode du catholicisme expirant (Comte, Catéch. posit.,1852, p. 375).V. abstention ex. 5.
B. − Péj. Caractère dissimulé, hypocrite, voire retors. Maisonnette n'avait pas la coquinerie lâche et profonde, le parfait jésuitisme des rédacteurs du Journal des Débats (Stendhal, Souv. égotisme,1832, p. 105).Le côté sournois, astucieusement méchant, le jésuitisme des physionomies (Goncourt, Journal,1892, p. 282):
C'est la foi, c'est vraiment la foi, avec son aveuglement parfois simulé, avec le jésuitisme de ses renoncements, son entêtement à espérer, dans l'heure même où l'on crie : « Tout m'abandonne!... » Colette, Vagab.,1910, p. 7.
Prononc. et Orth. : [ʒezɥitism]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1622 « système moral et religieux des Jésuites » (Garasse, Rech. des recherches, 973 ds Delb. Notes mss); 2. 1753 « manière de penser et d'agir à la jésuite » (Argenson, Journ., VIII, p. 157 ds Brunot t. 6, p. 18 et note 3); 3. 1832 « hypocrisie » (Stendhal, loc. cit.). Dér. de jésuite*; suff. -isme*; on rencontre chez Pasquier la var. jésuisme, début xviies. (Lettres familières, éd. D. Thickett, xxi, 2, p. 367). Fréq. abs. littér. : 45. Bbg. Darm. 1877, p. 212. - Gohin 1903, p. 268.