Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
JUNGLE, subst. fém.
A. − GÉOGR. Plaine marécageuse de l'Inde couverte d'une végétation épaisse et exubérante, où vivent les grands fauves; p. ext. forêt vierge. Lianes de la jungle. Des temples merveilleux qu'enrichissait l'inépuisable ornementation de l'architecture indienne. Puis, d'immenses étendues de terrain se dessinaient à perte de vue, des jungles où ne manquaient ni les serpents ni les tigres (Verne, Tour monde,1873, p. 50).V. flamboyant, ex. de Beauvoir :
1. Au-delà de Bénarès et jusque dans le Pendjab, c'est la grande culture du Blé. Ailleurs, la jungle alterne ses herbes hautes de 2 à 3 mètres avec des fourrés inextricables de lianes, des bouquets impénétrables de Bambous et des enchevêtrements de Rotangs. L. Guyot, Origine des plantes cultivées, Paris, P.U.F., 1964, p. 79.
P. ext. Végétation épaisse et touffue. La jungle vert minéral, qui cernait la plage (La Varende, Homme aux gants,1943, p. 140).
B. − P. anal. [Souvent suivi d'un déterm.] Milieu où les individus les plus forts imposent leur volonté et où les moins aptes à lutter sont voués à l'échec. Jungle citadine, jungle du monde des affaires. C'est effrayant, cette jungle de la finance! On n'y rencontre que les sentiments les plus durs et les plus affreux (L. Daudet, Cœur brûlé,1929, p. 95).La jungle financière de certains milieux cinématographiques (Morand, Fr.-la-doulce,1934, p. 9).V. basse-cour ex. 2.
Loc. Loi de la jungle. Loi du plus fort. À coups de boutoir, à coups de dents, il [Gallieni] entreprend d'enseigner au marcassin [Lyautey] que lui a confié la horde, les lois de la Jungle et le goût du réel (Maurois, Dialog. commandement,1924, p. 56).V. fauve ex. 5 :
2. Mais nous efforcer de tenir Machiavel en respect, à contre-courant de ce monde meurtrier, cela n'implique pas que nous renoncions à nous défendre contre les fauves, ni que nous méconnaissions les lois de la jungle. Mauriac, Bâillon dén.,1945, p. 492.
Prononc. et Orth. : [ʒ œ ̃:gl̥] et [ʒõ:gl̥]. [-œ ̃-] lang. cour. même chez les gens cultivés selon Fouché Prononc. 1959, p. 218 et Pt Rob. [-ɔ ̃-] et [-œ ̃-] ds Passy 1914, Pt Rob., Warn. 1968 et Lar. Lang. fr. Mais [-ɔ ̃-] ds Littré, DG, Barbeau-Rodhe 1930. À rapprocher de junte dans lequel [-œ ̃-] l'emporte. Att. ds Ac. dep. 1878. Jongle (influence de la prononc. et aussi pour la rime) ds Hugo, Châtim., 1853, p. 52 et Année terr., 1872, p. 160). Étymol. et Hist. 1796 (Bibliothèque britannique, II, p. 245 ds Mack. t. 1, p. 191); 1797 (J. Howel, Voy. en retour de l'Inde, 4 ds Fonds Barbier : le pays voisin est montueux et couvert de jungles [Note : Jungle est un mot dont on se sert dans l'Inde qui signifie bosquet ou bouquet de bois]). Empr. à l'angl.jungle attesté dep. 1777, transcr. de l'hindoustani jangal « territoire inhabité, désert » d'où « territoire couvert de végétation impénétrable » (NED; FEW t. 18, p. 76a). Fréq. abs. littér. : 96.