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JARRETIÈRE, subst. fém.
A. − Pièce de vêtement (masculin ou féminin) consistant en un lien (ruban, bande élastique) placé au-dessus ou au-dessous du genou et servant à maintenir et tendre les bas. Une paire de jarretières; attacher, dénouer, perdre ses jarretières. Durtal vit alors qu'il était, sous les habits du sacrifice, nu. Ses chairs refoulées par des jarretières attachées haut, apparaissaient au-dessus de ses bas noirs (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 161).Une cuisse de femme serrée au-dessus du genou d'une jarretière bleue obsédait aussi mon souvenir (Lorrain, Contes,1897, p. 130):
1. Les derniers mots s'étouffent au fond de sa gorge et comme elle recule un peu dans l'ombre pour renouer le lacet qui lui sert de jarretière, elle rencontre son regard et rougit jusqu'aux oreilles. Bernanos, M. Ouine,1943, p. 1478.
La jarretière de la mariée. Ruban, faveur que les hommes s'efforçaient de dérober à la mariée au cours des fêtes des noces. Après la cérémonie du larcin et du partage de la jarretière de la mariée, commencèrent les chansons (Jouy, Hermite, t. 2, 1812, p. 290).La jarretière de la mariée est cousine de la ceinture de Vénus (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 615):
2. ... au milieu des cris et des battements de mains, un enfant de onze ans, qui s'était glissé sous la table, montrait aux assistants un joli ruban blanc et rose qu'il venait de détacher de la cheville de la mariée. On appelle cela sa jarretière. Mérimée, Vénus Ille,1841, p. 279.
L'ordre de la jarretière, ou p. ell. la jarretière. Ordre anglais, le plus ancien et le plus élevé en dignité, institué par Édouard III. Chevalier de la jarretière. Le roi et la reine d'Angleterre lui firent le plus grand accueil, et, pour l'honorer davantage, lui offrirent l'ordre de la Jarretière (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 2, 1821-24, p. 8).La devise de la jarretière : Honni soit qui mal y pense (Michelet, Journal,1834, p. 144).
B. − P. anal.
1. MAR. Tresse cousue au dos des voiles dont les extrémités sont munies d'une boucle et d'un bout de ligne servant à serrer la voile quand elle est repliée. Quand la voile est serrée, on l'entoure avec la jarretière, on passe le bout de ligne dans la boucle, et on l'amarre sur lui-même (Gruss1952).
2. Poisson très allongé et rubané (genre des Téléostéens). Lépidope argenté (...) appelé aussi (...) jarretière (...). Les joues et le dessus de la tête sont d'un blanc clair (Coupin, Animaux de nos pays,1909, p. 201).
Prononc. et Orth. : [ʒaʀtjε:ʀ]. Ac. 1694, 1718 : jarretiere ou jartiere; Ac. 1740 : jarretiére ou jartiére, ensuite jarretière. Étymol. et Hist. A. Fin xiiies. agn. gareter masc. (Gautier de Bibbesworth, 141 ds T.-L.), forme demeurée en usage dans les dial. normanno-pic. FEW t. 4, p. 69a; spéc. 4equart xives. les chevaliers dou Bleu Gartier (Froissart, Chron., I, § 203, éd. S. Luce, t. 3, p. 37). B. 1360 jartiere fém. (Inv. du D. d'Anjou, ap. Laborde, Gloss. des émaux, p. 348 ds Gdf. Compl.); 1606 chevaliers de la jartiere (Nicot). Dér. de jarret*; suff. -ier*, -ière*; l'angl. garter « jarretière » (d'où le nom de l'ordre de chevalerie fondé en 1347-49 par Edouard III d'Angleterre et attesté ca 1350 ds NED) est empr. à l'agn. (supra A). Fréq. abs. littér. : 143.