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INTERROGATEUR, -TRICE, subst. et adj.
I. − Substantif
A. − Vieilli et péj. Personne qui aime interroger. Synon. questionneur.Quel perpétuel interrogateur (Ac.1878-1935).La curiosité factice D'un fâcheux interrogateur (Delille, Convers.,1812, p. 258).
B. −
1. Littér. Personne qui interroge. Poètes furieux, abattus, révoltés, Fiers interrogateurs de l'âme et des étoiles (Noailles, Forces étern.,1920, p. 249):
1. Ni avec lui, ni avec mes autres interlocuteurs, je n'avais besoin de ruser beaucoup pour obtenir d'eux les renseignements dont j'étais curieux, sans qu'ils pussent soupçonner qu'une blessure intime saignait dans leur interrogateur... Bourget, Actes suivent,1926, p. 40.
2. Vieilli
a) Personne qui mène une enquête. Synon. enquêteur.[Le chef de la Sûreté] avait des collaborateurs (...) : M. Bertaux, interrogateur d'un grand mérite : il avait un talent particulier pour saisir une affaire, quelle qu'elle fût : ses trophées sont dans les dossiers de la préfecture (Vidocq, Mém., t. 2, 1828-29, p. 299).Une enquête sur (...) la réputation de Jeanne. Les interrogateurs entendirent douze (...) témoins (France, J. d'Arc, t. 2, 1908, p. 239).
b) Personne qui interroge lors d'un examen. Synon. examinateur.L'interrogateur (...) reprit : − Et cette glande? Il obtint, cette fois, une réponse : − Elle est atrophiée. À quoi le professeur répondit que c'était la faute du cadavre (France, Vie fleur,1922, p. 434).
II. − Adj. Qui exprime l'interrogation. Geste, sourire interrogateur. Nous étions tous au jardin quand retentirent les deux coups hésitants de la clochette. On savait que c'était Swann; néanmoins tout le monde se regarda d'un air interrogateur (Proust, Swann,1913, p. 23):
2. Sous le regard interrogateur de sa fille, en face de ce beau sourcil noir, froncé par l'interrogation, il se retourna avec prudence et se calma aussitôt, dompté par la main de fer de la circonspection. Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 496.
Rem. L'emploi au fém. est rare : une œillade interrogatrice (Littré).
Prononc. et Orth. : [ε ̃tε ʀ ɔgatœ:ʀ] ou [ε ̃te-], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. 1694 et, de nouv., dep. 1835. Étymol. et Hist. 1530 subst. « celui qui interroge » (J. Bouchet, Triumphes de la noble dame amoureuse, éd. 1539, 277 b d'apr. Vaganay ds Fr. mod. t. 6, 1938, p. 63); spéc. 1549 dans un procès (Est. ds Gdf. Compl.); 1725, juin, dans un concours (Mercure de France ds Trév. 1752); 1845 adj. (Besch.). Empr. au b. lat.interrogator « celui qui interroge ». Fréq. abs. littér. : 126.