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INTERMÉDIAIRE, adj. et subst.
I. − Adj. Qui est placé entre deux termes, qui occupe une situation moyenne. Anton. extrême.État, classe, position, son intermédiaire. Je suis épouvanté (...) du rôle que les solutions intermédiaires (...) ont toujours joué dans ma vie (Du Bos, Journal,1924, p. 99).Le rêve, état intermédiaire entre le sommeil et la veille (Béguin, Âme romant.,1939, p. 5):
1. Son imagination ne s'occupait que de Dieu et des anges, ou tout au plus de certains êtres intermédiaires entre Dieu et l'homme et qui, suivant les plus modernes des philosophes allemands, voltigent à quelques pieds au-dessus de nos têtes. Stendhal, Armance,1827, p. 63.
Spécialement
GÉOL. [En parlant d'un terrain] ,,Placé entre les roches des époques primitives et les couches de formation récente`` (Ac.). Des massifs intermédiaires (...) qui échappent au plissement (Baulig1956, p. 138).
HIST. Corps intermédiaires (v. corps III B 2 b hist.).
II. − Substantif
A. − Masculin
1. Ce qui est placé entre deux termes, qui occupe une situation moyenne; ce qui établit un lien, une jonction. Les deux qualités qui (...) font en général préférer la monnaie (...) sont donc : 1 de pouvoir, comme admise par l'usage et par les lois à servir d'intermédiaire dans les échanges (Say, Écon. pol.,1832, p. 241).La croyance à des dieux habituellement invisibles (...) a dû déterminer (...) le développement d'un vrai sacerdoce (...) constituant (...) un intermédiaire indispensable entre l'adorateur et sa divinité (Comte, Philos. posit., t. 5, 1839-42, p. 43).Il y a ici [à Paris] des mystiques, des athées, des communistes, des absolutistes, tous les extrêmes, tous les intermédiaires, toutes les nuances (Taine, Nouv. Essais crit. et hist.,1865, p. 7).
2. Loc. prép.
a) Par l'intermédiaire de. Par l'entremise de quelqu'un; à l'aide, au moyen de quelque chose. Le barillet (...) est un récipient en forme d'auge (...) et reposant sur la maçonnerie du four par l'intermédiaire de vis calantes (Quéret, Industr. gaz,1923, p. 114):
2. Je vous serais obligé de bien vouloir faire connaître au général Giraud que j'ai reçu avec plaisir le message qu'il m'a adressé par votre intermédiaire. De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 454.
b) Sans l'intermédiaire de. Sans l'aide de quelqu'un ou de quelque chose :
3. ... nous aperçûmes au bas du perron une dizaine de jeunes gens sautant et brandissant, comme pour atteindre, sans l'intermédiaire des degrés, la plate-forme qui couronne le double escalier. Feuillet, Pte ctesse,1857, p. 53.
B. − Masc. ou fém.
1. Personne qui sert de lien entre plusieurs autres, qui les met en rapport. Synon. entremetteur, médiateur.Laulerque (...) s'était fixé en Suisse. Il y avait joué (...) son rôle d'intermédiaire (...) entre le parti autrichien (...) et des personnalités françaises (Romains, Hommes bonne vol.,1939, p. 167):
4. Il faut reconnaître, en la circonstance, que nous avons eu, entre les délégués ouvriers et nous, un intermédiaire parfait. (...) : « C'est Faîsme (...) » Martin du G., Thib., Belle sais., 1923, p. 913.
2. ÉCON. ,,Agent économique se plaçant entre le producteur et le consommateur et prélevant une marge dans le processus de distribution des produits et services`` (George 1970). Il faudrait (...) supprimer tout intermédiaire entre le producteur et l'acheteur (Flaub., Corresp.,1872, p. 455).Les analyses courantes, élaborées principalement pour une firme vendant sans intermédiaire au consommateur sont très insuffisantes (Perroux, Écon. xxes., 1964, p. 547):
5. L'organisation des services extérieurs de vente peut prendre deux formes distinctes : la vente directe du producteur au consommateur et la vente par revendeurs ou intermédiaires. Brunerie, Industr. alim.,1949, p. 209.
En partic. ,,Personne qui met en présence deux ou plusieurs autres personnes en vue de la conclusion entre ces dernières d'un contrat déterminé`` (Cap. 1936).
REM.
Intermédiarité, subst. fém.,hapax. État de celui qui est placé entre deux termes, dans une situation moyenne. À mi-chemin de la négation mortelle et de la position mortelle n'y a-t-il pas place pour la vitale limitation qui découle de notre intermédiarité et hors de laquelle la liberté se réduit à une stérile et vertigineuse indétermination? (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 215).
Prononc. et Orth. : [ε ̃tε ʀmedjε:ʀ], [-mε-]. Att. ds Ac. 1718 : intermediaire, ensuite -mé-. Étymol. et Hist. A. Adj. [1608 adv. intermediairement (Le Loyer, Hist. des Spectres, VIII, 3 ds Hug.)]. 1678 « qui est entre deux termes et forme transition, ou représente un état moyen » doc. ds DG. B. Subst. 1. 1762 « ce qui, placé entre deux choses, leur sert de lien ou de transition » (J.-J. Rousseau, Émile, p. 518 : Un enfant n'a que deux affections bien marquées, la joie et la douleur; il rit ou il pleure, les intermédiaires ne sont rien pour lui); 2. 1774 « personne qui intervient entre deux autres, pour leur servir de lien ou les mettre en rapport » (Beaumarchais, Mém. [contre M. Goëzman], Addition au Suppl. du mém., p. 141); 1800 loc. prép. par l'intermédiaire de (Bonald, Essai analyt., p. 110). Dér. sav. du lat. intermedius (intermède1*); suff. -aire1*. Fréq. abs. littér. : 1 692. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 496, b) 1 960; xxes. : a) 1 915, b) 2 863. Bbg. Vardar Soc. pol. 1973 [1970], p. 255.