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INSULTEUR, -EUSE, adj. et subst.
I. − Adjectif
A. − [En parlant d'une pers.] Qui porte atteinte à l'honneur ou à la dignité de quelqu'un par des paroles ou des actes. Cet homme si moqueur, si insulteur voyait enfin poindre la clarté d'une croyance sidérale en sa nuit (Balzac, Séraphita,1835, p. 263).Je ne te connais plus (...), tu n'es qu'un ouvrier grossier et insulteur (Dumas père, Mohicans,1864, I, 6, p. 43).Le ciel blêmit; les fronts végètent; Le pain du travailleur est noir; Et des prêtres insulteurs jettent De la fange avec l'encensoir (Hugo, Chans. rues et bois,1865, p. 140).
B. −
1. Rare. [En parlant de propos, d'un comportement] Qui constitue une atteinte à l'honneur ou à la dignité de quelqu'un. Synon. insultant.Cris insulteurs. Et voici que ma gloire est une cendre vile, Et mon sceptre un roseau des marais, qui se rompt Aux rires insulteurs de la foule servile! (Leconte de Lisle, Poèmes barb.,1878, p. 23).
2. Au fig., vx. Qui porte des coups. Ma chair s'est préservée au tissu des tuniques Du contact insulteur des vents et du soleil (Régnier, Prem. poèmes,1887).
II. − Subst. Personne qui a ou qu'on présente comme ayant insulté quelqu'un. Synon. offenseur; anton. insulté.Un insulteur à gages (Ac.1935).La Nine reprenait son aplomb. − « Sire, On vous a insulté et vous avez tué l'insulteur? C'est bien... (Péladan, Vice supr.,1884, p. 300).Je n'aurais pas consenti à vous présenter, messieurs, la défense de Crainquebille si j'avais vu en lui l'insulteur d'un ancien soldat (France, Crainquebille,1904, p. 28):
Un jour, dans un cabaret, quelqu'un a manqué de respect à cette boiteuse. Nicolas s'est levé, a pris l'insulteur au collet et l'a jeté dehors d'une seule gifle. Camus, Possédés,1959, 1repart., tabl. 4, p. 982.
Rem. Le fém. est rare : Carmen n'oublierait pas une poupée! Elle l'avait donc prêtée à cette petite parente, à la petite insulteuse... (La Varende, Goût esp., 1946, p. 60).
Prononc. et Orth. : [ε ̃syltœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1878 (au masc.). Étymol. et Hist. 1796 (F. Roux, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr., Nachtrag, 9eéd. ds Quem. DDL t. 10). Dér. du rad. de insulter*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 75.