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INOCCUPÉ, -ÉE, adj.
Qui n'est pas occupé.
A. − [En parlant d'une pers. et parfois d'un groupe de pers.] Qui est sans occupation, sans activité, sans travail, qui n'a aucun centre d'intérêt. Bourgeois, ouvrier inoccupé; enfants inoccupés. Si sa femme de chambre ne l'eût pas appelée, elle serait restée longtemps inoccupée, sans pensées et sans action (Champfl., Bourgeois Molinch.,1855, p. 187):
1. À ceux [des souvenirs] d'antan s'ajoute à présent pour moi celui des merveilleux jardins publics d'Athènes : une allée d'arbres de Judée formant voûte, un vaste espace complètement couvert par les grappes embaumées de la glycine, où, sur des bancs nombreux, tout un peuple inoccupé venait écouter le chant des oiseaux... Gide, Feuillets d'automne,1949, p. 1082.
Emploi subst. La science est née sous les apparences d'une superfluité, d'une fantaisie (...). Curiosité de rêveurs et d'inoccupés (Teilhard de Ch., Phénom. hum.,1955, p. 310).
B. − [En parlant d'un inanimé relatif à une pers.]
1. [En parlant d'un attribut de la pers.] Qui n'est occupé, rempli par rien. Cœur, esprit inoccupé; bras inoccupés; mains inoccupées. La foi et l'espérance demandent une conscience inoccupée, disponible, abandonnée (Mounier, Traité caract.,1946, p. 730).Ils tournaient sans hâte dans notre direction leurs prunelles inoccupées (Gracq, Syrtes,1951, p. 304).
Inoccupé de + subst.Un amour, inoccupé de femmes, se tourne en ivresse mystique (Thibaudet, Hist. litt. fr.,1936, p. 130).
2. [En parlant d'une durée, d'une période de la vie de qqn] Qui n'est rempli par aucune occupation, aucun intérêt. Journée inoccupée; heures inoccupées. Vingt fois, dans ma jeunesse inoccupée (...), j'avais eu comme vous l'idée de me tuer (Scribe, Verre d'eau,1840, I, 2, p. 652).Que ferait-il désormais de ses jours inoccupés, de ses soirées oisives? Où porter son cœur et ses pas? (Sandeau, Mllede La Seiglière,1848, p. 67).
C. − [En parlant d'un endroit, d'un objet] Qui n'est pas occupé par la personne, l'animal, parfois l'objet auquel il est destiné, qui ne remplit pas le rôle qu'il pourrait ou devrait avoir. Chambre, place, table inoccupée; appartements inoccupés. Les nouveaux aménagements avaient laissé inoccupées les deux pièces situées au-dessus des bureaux (Theuriet, Mais. deux barbeaux,1879, p. 74).Il arrivait que les granges fussent vides et les étables inoccupées (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 519):
2. Tout le long du mur, sous l'étagère de livres, attendaient, inoccupés, la chaise longue d'osier que Bruhl avait fait placer là, son oreiller pneumatique et ses coussins. Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 345.
En partic. [En parlant d'un espace, d'un terrain] Qui n'est possédé par personne, qui n'est pas exploité. Terre, zone inoccupée. Plus un coin de terre inoccupé. Tout terrain vague était converti en jardins ouvriers (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 322).
Emploi subst. masc. sing. à valeur de neutre. Nous sommes ici, disait-il, à la borne septentrionale de notre empire. Au delà est l'inoccupé, le pur espace inemployé (Psichari, Voy. centur.,1914, p. 117).
Prononc. et Orth. : [inɔkype]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1544 « qui n'est pas occupé par quelqu'un » (J. Martin, trad. de l'Arcadie de Sannazar, 79 rocité par Vaganay ds R. Ét. rab. t. 9, p. 310); 2. 1717 « qui n'a pas d'occupation, oisif » (Mercure, cité ds Desfontaines, Dictionnaire néologique à l'usage des beaux esprits du siècle, Amsterdam d'apr. Littré). Dér. de occupé*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 204. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 124, b) 349; xxes. : a) 402, b) 331.