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INFIRMITÉ, subst. fém.
A. − Vx. Faiblesse physique. L'ignorance et (...) l'infirmité du premier âge (Bonald, Législ. primit., t. 1, 1802, p. 190).C'est une infirmité de l'âge : le cœur s'use comme les autres organes; la sensibilité s'oblitère avec les sens qui la produisent; c'est le triste bienfait de la vieillesse (Jouy, Hermite, t. 5, 1814, p. 182).Comme si l'ordre social devait être seul condamné, dans la nature, à la double infirmité de l'enfance et de la vieillesse (Staël, Consid. Révol. fr., t. 1, 1817, p. 235).
B. − Affection (accidentelle ou congénitale) entraînant l'affaiblissement ou la suppression totale de la fonction d'un organe ou d'un membre. Cruelle, douloureuse, précoce infirmité; infirmité permanente; infirmité de l'aveugle; hériter d'une infirmité; être affligé, assiégé, atteint d'une infirmité; contracter une infirmité. Sonneur de Notre-Dame à quatorze ans, une nouvelle infirmité était venue le parfaire : les cloches lui avaient brisé le tympan; il était devenu sourd (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 178).C'est un vieillard accablé d'infirmités; il est à moitié sourd et aux trois quarts aveugle (France, Île ping.,1908, p. 49):
Il avait connu des jours meilleurs, malgré sa misère et son infirmité. À l'âge de quinze ans, il avait eu les deux jambes écrasées par une voiture sur la grand'route de Varville. Depuis ce temps-là, il mendiait en se traînant le long des chemins, à travers les cours des fermes, balancé sur ses béquilles qui lui avaient fait remonter les épaules à la hauteur des oreilles. Maupass., Contes et nouv., t. 2, Gueux, 1884, p. 439.
P. exagér. Nous lui avouons notre complète infirmité, surdité musicale, n'aimant, n'entendant que la musique militaire (Goncourt, Journal,1862, p. 1030).
C. − Au fig. Défaut, imperfection. Infirmité spirituelle; infirmité de l'esprit, de l'inspiration, de pensée; infirmité de notre connaissance, de notre conscience, de notre nature. Tuer les animaux pour se nourrir de leur chair et de leur sang est une des infirmités de la condition humaine (Lamart., Confid.,1849, p. 76).Oui, j'ai cette infirmité d'être amoureux; mais ne crains pas qu'elle amollisse mon courage (Gautier, Fracasse,1863, p. 115).Si une grande mémoire a ses avantages, elle a bien ses infirmités (Sainte-Beuve, Pensées,1868, p. 97).
Prononc. et Orth. : [ε ̃fiʀmite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1413 « faiblesse » (Jean de La Fontaine, La Fontaine des amoureux de sciences ds Rose, éd. M. Méon, t. 4, p. 280); 2. av. 1628 « affection congénitale ou accidentelle qui gêne le fonctionnement d'une partie de l'organisme »(Malherbe, Epitres de Sénèque, XI ds Œuvres, éd. L. Lalanne, t. 2, p. 299 : Il n'est point de sagesse qui puisse rien contre les défauts que nous avons ou au corps ou en l'esprit. [...] Le rougir est du nombre de ces infirmités). Réfection, d'apr. le lat. infirmitas, -atis « faiblesse, maladie », de l'a. m. fr. enfermeté « id. » (attesté de ca 1050, Alexis, éd. Chr. Storey, 487, au début du xvies. ds Hug.), forme refaite d'apr. enferm, d'enferté, lui-même issu du latin. Fréq. abs. littér. : 738. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 285, b) 1 039; xxes. : a) 1 046, b) 855. Bbg. Gilliéron (J.). Cf. infirmation.