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INFINITUDE, subst. fém.
A. − Qualité de ce qui est infini. Anton. finitude.
1. PHILOS. Il s'agit de la connaissance de l'homme, − de l'homme, dans sa richesse, sa complexité déroutante, son infinitude (Marrou, Connaiss. hist.,1954, p. 222).
En partic.
[Dans l'espace] Vous avez l'idée d'une étendue abstraite et purement possible, c'est-à-dire de l'espace, et (...) vous avez découvert en elle la loi génératrice de l'infinitude, et dans cette loi l'impossibilité de la limitation (Taine, Philos. xixes., 1857, p. 175).Sentiment d'infinitude dans l'espace et de perpétuité dans le temps (Mounier, Traité caract.,1946, p. 84).
[Dans le temps] :
1. On ne peut contraindre à la foi : d'où (chaque génération d'historiens en fait l'expérience) le caractère passionné, l'âpreté, l'infinitude des discussions suscitées par de telles hypothèses hypercritiques : on ne parvient pas à s'entendre, à faire partager sa conviction... Marrou, Connaiss. hist.,1954p. 140.
2. THÉOL. Et ainsi, toujours forcés de recourir à lui [Dieu] pour expliquer quelque chose, et toujours rejetés en nous-mêmes sous les poids de son infinitude, nous éprouvons tour à tour (...) pour ce Dieu qui nous élève et qui nous accable, un sentiment d'attrait irrésistible et d'étonnement pour ne pas dire de terreur insurmontable (Cousin, Vrai,1836, p. 172).Ces qualités humaines [attribuées à Dieu] élevées à l'infinitude sans cesser d'être compréhensibles, ne forment qu'une phrase confuse, sans idée (J. Simon, Relig. natur.,1856, p. 49).
3. MATH. L'ensemble des polygones réguliers convexes a le même caractère d'infinitude que la suite naturelle des nombres entiers (E. Borel, Paradoxes infini,1946, p. 19):
2. ... deux hypothèses, l'une niant la possiblité de mener une parallèle à une droite par un point extérieur, l'autre abandonnant la conception de l'infinitude de la droite. Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 31.
B. − P. hyperb. Caractère de ce qui est infini qualitativement. Horrible cri de joie démente dans l'infinitude de la nuit (Milosz, Amour. initiation,1910, p. 148).
Prononc. : [ε ̃finityd]. Étymol. et Hist. 1522 (G. Briçonnet, Lettre du 5 février à Marguerite d'Angoulême ds Corresp., éd. C. Martineau et M. Veissière, t. 1, p. 148). Dér. de infini*; suff. -itude*. Fréq. abs. littér. : 19. Bbg. Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-18, t. 30, p. 138.