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* Dans l'article "INEXORABLE,, adj."
INEXORABLE, adj.
A. − [En parlant d'une pers. ou, p. méton., de son attitude, de ses dispositions] Qu'on ne peut fléchir par des prières. Synon. impitoyable, implacable, inflexible, insensible, intraitable, sévère; anton. bienveillant, clément, humain, indulgent.Juge inexorable; caractère, cœur, refus, volonté inexorable. Si vous m'exaucez, je serai heureuse; si vous êtes inexorable, j'expierai mes torts (Balzac, Langeais,1834, p. 336).Le riche est une brute inexorable qu'on est forcé d'arrêter avec une faux ou un paquet de mitraille dans le ventre (Bloy, Journal,1900, p. 382):
1. Je boudais encore, à neuf ans, et j'y prenais un plaisir extrême : par bouderie, je maintenais, martyr inexorable, un malentendu dont le Saint-Esprit lui-même semblait s'être lassé. Sartre, Mots,1964, p. 158.
Inexorable à + subst. (vieilli).J'ai trop besoin de la pitié suprême, Pour être inexorable à ce cœur alarmé (Dumas père, Alchimiste,1839, IV, 4, p. 272).
B. − P. ext.
1. Dont on ne peut tempérer la rigueur. Synon. cruel, draconien.Arrêt, châtiment, haine, sévérité inexorable. L'inexorable loi qui gouverne les choses humaines fonde la justice avec l'injustice, le progrès de la raison avec la barbarie (Renan, Drames philos., Abbesse Jouarre, 1886, I, 3, p. 623):
2. ... elle avait obéi à une profonde loi, à une loi inexorable; elle n'avait pas détruit cette famille, c'était elle qui serait donc détruite; ils avaient raison de la considérer comme un monstre, mais elle aussi les jugeait monstrueux. Mauriac, Th. Desqueyroux,1927, p. 253.
2. Auquel on ne peut se soustraire. Synon. fatal, inéluctable.Destin, fatalité, logique inexorable. En glissant sur une pente irrésistiblement rapide, elle était arrivée à ce dénouement-là, qui était inexorable, et qu'il fallait subir à présent (Loti, Pêch. Isl.,1886, p. 283).Un déterminisme inexorable contraint ces appétits furieux à se développer dans l'inassouvissement (Green, Journal,1947, p. 86):
3. ... il y a un déterminisme latent : (...) nécessité qui seule a une souveraine importance pour l'homme, puisqu'elle lui découvre ce qu'il ne peut éviter d'être tôt ou tard, et puisque, par une logique inexorable, elle tire de ses actions voulues tout ce qu'elles contiennent déjà. Blondel, Action,1893, p. 137.
En partic. [En parlant d'un phénomène naturel] Les campagnes caillouteuses, brûlées d'un soleil inexorable (Gobineau, Nouv. asiat.,1876, p. 119).
Prononc. et Orth. : [inεgzɔ ʀabl̥], [-ne-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Av. 1520 « auquel on ne peut se soustraire » commandement inexorable (Cl. de Seyssel, Appien ds Delb. Rec. ds DG); 2. 1544 inexorable a « impitoyable pour » (M. Scève, Délie, éd. E. Parturier, CCXLII, p. 168); 1555 « qui résiste aux prières » (Ronsard, Hymne de la mort, éd. P. Laumonier, t. 8, p. 175, 276 : ... et pour être a leur triste prière Toujours sourde, arrogante, inexorable et fière). Empr. au lat.inexorabilis « qu'on ne peut fléchir; auquel on ne peut se soustraire, implacable ». Fréq. abs. littér. : 458. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 667, b) 777; xxes. : a) 579, b) 612.
DÉR. 1.
Inexorabilité, subst. fém.,rare. Caractère de ce qui est inexorable. On n'a rien écrit pour le quatuor qui donne à ce point l'impression d'inexorabilité héroïque (Marliave, Quat. Beethoven,1925, p. 150).[inεgzɔ ʀabilite], [-ne-]. 1reattest. 1664 (Robinet, Panégyrique de ,,L'École des Femmes``, 4eentrée ds Brunot t. 4, 1repart., p. 485); de inexorable, suff. -(i)té*, cf. b. lat. inexorabilitas « caractère inexorable, manque d'indulgence, dureté ».
2.
Inexorablement, adv.a) D'une manière impitoyable. C'est alors seulement que je m'avisai qu'il me regardait fixement, inexorablement (Arnoux, Zulma,1960, p. 256).b) D'une manière inéluctable, sévèrement. Les matelots sont toujours consignés inexorablement dans les quartiers, la veille des grands départs (Loti, Pêch. Isl.,1886, p. 112).[inεgzɔ ʀabləmɑ ̃], [-ne-]. Att. ds Ac. dep. 1740. 1reattest. 1661, 27 mai (Racine, Corresp. ds Œuvre, éd. R. Picard, t. 2, p. 393 : ... la presser inexorablement de s'acquitter envers vous); de inexorable, suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 51.
BBG. Darm. 1877, p. 205 (s.v. inexorabilité). - Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-18, t. 30, p. 136 (s.v. inexorabilité).