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INEPTIE, subst. fém.
A. − Caractère de celui ou de ce qui est inepte.
1. [Correspond à inepte A] Synon. incapacité, incompétence, inintelligence, niaiserie, sottise, stupidité.À cette ignorance M. de Sartines joignait une inconcevable ineptie dans la comptabilité de son département (Staël, Consid. Révol. fr., t. 1, 1817, p. 79).Ils lâchèrent Anquetil, rebutés par l'ineptie de ses réflexions (Flaub., Bouvard, t. 1, 1880, p. 120).Pour le repos du romantisme, il est satisfaisant de constater avec quelle ineptie nos cuistres ont toujours porté à faux dans leurs attaques (Du Bos, Journal,1923, p. 322).V. aboyer ex. 23 :
1. ... M. Lecoq de Boisbaudran, le seul maître dont l'enseignement n'ait pas déprimé l'intelligence ou aggravé l'ineptie des élèves qui eurent la chance d'apprendre leur métier sous ses ordres. Huysmans, Art. mod.,1883, p. 197.
2. [Correspond à inepte B] Synon. absurdité.Si jamais Leatrice commet une faute très grave, ne serait-il pas absurde de l'en tenir responsable? Notre justice humaine est d'une telle ineptie que ce n'est presque jamais le coupable qui est puni (Green, Journal,1944, p. 179).
B. − P. méton., gén. au plur. Synon. ânerie (fam.), baliverne, bêtise, idiotie, niaiserie, sottise, stupidité.
1. Action, propos dénué d'intelligence. Ce projet est une pure ineptie (Ac.1835-1935).Elle a sa figure des vastes gaffes et des stupidités sans bornes, (...) elle débite, avec une volubilité extrême, des inepties monstrueuses (Colette, Cl. École,1900, p. 224).Les hommes disant des inepties à une femme dans un coin au lieu de traiter des sujets intéressants (Proust, Prisonn.,1922, p. 244).
2. Œuvre, production inepte. La littérature enfantine française ne présentait alors guère que des inepties (Gide, Si le grain,1924, p. 354).Deux salles plus loin, où pendaient lamentablement les inepties conventionnelles du xviiiesiècle, les visages s'épanouissaient (Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 46):
2. Quoi! je viens vous offrir une ineptie cent fois inférieure à toutes celles que vous publiez chaque jour, une filandreuse chronique suintant la suffisance repue, le cynisme quiet, la nullité sentencieuse, − l'idéal du genre! une perle... Villiers de L'I.-A., Contes cruels,1883, p. 60.
Prononc. et Orth. : [inεpsi], [-ne-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1546 « maladresse » (Palmerin d'Olive, 163b ds Rom. Forsch. t. 32, p. 87); b) 1626 « stupidité » (A. Hardy, Ravissement de Proserpine par Pluton, 1901 ds FEW t. 4, p. 656b); 2. 1556 « actions, propos stupides, absurdes » (Noguier, Histoire tolosaine, Epitome au lect., III, 122 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat.ineptia « sottise, niaiserie, impertinence » (surtout employé au plur. ineptiae). Fréq. abs. littér. : 177.