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INDÉFENDABLE, adj.
A. − [En parlant d'un lieu] Qui ne peut être défendu contre un adversaire. Anton. défendable.Cette place est indéfendable (Ac.1878).Il est des paquets de fantassins qui se font massacrer dans une ferme indéfendable (Saint-Exup., Pilote guerre,1942, p. 334).Le carrefour étant indéfendable pendant la nuit, le commandant et Lando décidèrent de se replier sur une casemate côtière (Abellio, Pacifiques,1946, p. 301).
B. − Au fig. Qui ne peut être défendu, soutenu. Synon. injustifiable, insoutenable.
1. [En parlant d'une chose abstr., d'une manifestation de l'esprit humain] Cette opinion est indéfendable. Cette cause est indéfendable (Ac.1935).Au point de vue de la morale chrétienne, (...) le théâtre est essentiellement mauvais, absolument indéfendable (Bloy, Journal,1903, p. 148).Phrases d'une syntaxe indéfendable (Gide, Journal,1944, p. 272).
2. [Plus rarement en parlant d'une pers.] À ce point de vue, l'indéfendable Clotilde eût été réprouvée par les moralistes économes, avec une énergie presque surhumaine (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 111).S'ils [les vieillards] sont indéfendables, si leur cause est insoutenable dans le langage chrétien, demeurons dans le règne païen (Péguy, Argent,1913, p. 1286).
REM.
Indéfendu, -ue, adj.Qui n'est pas défendu, qui est sans défense. Peuples indéfendus (Ac.1935).[Des écrivains] se contentèrent de supposer qu'il [l'homme] avoit été, dès sa naissance, séparé de ses parens, et que cet être foible, indéfendu par la nature, avoit pu, seul et sans art, se défendre contre les accidens extérieurs et contre ses propres besoins (Bonald, Législ. primit., t. 1, 1802, p. 51).
Prononc. et Orth. : [ε ̃defɑ ̃dabl̥]. Att. ds Ac. 1878 et 1935. Étymol. et Hist. a) 1663 fig. pièce tout à fait indéfendable (Molière, Critique de l'École des femmes, 5); b) 1845 place indéfendable (Besch.). Dér. de défendable*; préf. in-1*; cf. le m. fr. indéfensable (1527, J. Bouchet, Panégyrique du chevalier sans reproche, VII ds Petitot, Collections complètes des Mémoires relatifs à l'hist. de Fr., t. 14, p. 369), dér. de l'anc. adj. défensable (ca 1150, Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 1621), et indéfensible (1585, N. de Montreux, Premier livre des Bergeries de Juliette, Journ. IV, 212 rods Hug.). Fréq. abs. littér. : 28.