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INCONSOLABLE, adj.
[En parlant d'une pers.] Que rien ni personne n'arrive à consoler; qui ne se console pas. Synon. désespéré; anton. consolable.Mère, veuve inconsolable; inconsolable du départ, de la perte d'(un être cher); à jamais inconsolable; rester inconsolable. Elle s'était crue inconsolable; et voilà qu'en deux mois à peine cette plaie vive se fermait (Maupass., Une Vie,1883, p. 183).Tu soupirais, inconsolable de la mort de ton bien-aimé (Colette, Naiss. jour,1928, p. 19):
Vers cinq heures, souvent, elle s'en allait à la croisée du salon, regarder la rue. Les bambins rentraient de l'école. Elle les suivait des yeux. Par son oncle, Karelina sut qu'elle était inconsolable de n'avoir pas d'enfant. Elle n'en parlait jamais. Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 87.
Emploi subst. C'est la seule [la Mort] qui donne aux grands inconsolables Leur consolation (Gautier, Comédie mort,1838, p. 29).La nature n'est jamais du parti des inconsolables (France, Vie littér.,1888, p. 289).
[P. méton.] Chagrin, regret inconsolable; douleur, peine, perte inconsolable. Baudelaire, génie parisien s'il en fut en dépit de l'inconsolable nostalgie d'idéal qu'il y a en lui (Verlaine, Œuvres posth., t. 2, 1896, p. 14).Elle pleura, pleura, je sentais en elle une tristesse inconsolable, infinie (Gide, Si le grain,1924, p. 569).
P. exagér. Être inconsolable de + subst. ou inf.Être affligé, tourmenté, déçu de; regretter amèrement de. Ensemble nous sommes inconsolables de vous avoir ennuyés si vainement (Valéry, Corresp. [avec MmeGide], 1905, p. 405).
REM.
Inconsolablement, adv.,rare. D'une manière inconsolable. Il est affligé inconsolablement (Ac.). Il me regarda avec ses yeux inconsolablement navrés, d'où s'écoulait une insidieuse ivresse (Baudel., Poèmes prose,1867, p. 101).
Prononc. et Orth. : [ε ̃kɔ ̃sɔlabl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1544 (Arcadie de Sannazar, trad. J. Martin, 112 vo, d'apr. H. Vaganay ds R. Ét. rab. t. 9, p. 309 : inconsolable vie); 1549 (J. Le Maire de Belges [✝ 1514], Cour. marg., éd. J. Stecher, t. 4, p. 32 : le dueil et la perturbation inconsolable). Empr. au lat.inconsolabilis « qu'on ne peut réconforter; irréparable ». Fréq. abs. littér. : 164.