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INALTÉRABLE, adj.
Qui ne peut s'altérer. Anton. altérable.
A. − Dans le domaine physique
1. Inaltérable (à qqc.).[En parlant d'un corps, du point de vue de sa nature, de sa composition] Qui ne peut s'altérer, subir de changement (dans sa substance). Inaltérable au feu. Le béton de ciment est inaltérable à l'air et dans l'eau douce (Bourde, Trav. publ.,1928, p. 263).Ces aciers légers et inaltérables que l'on emploie aujourd'hui dans la construction des œuvres d'art (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 204).
2. P. ext. [Du point de vue de la perception visuelle, tactile, auditive] Qui reste intact, identique, que rien ne modifie. Couleur inaltérable. Ce n'est pas avec une voix également argentine et inaltérable dans toutes les notes de son extension que l'on obtient le chant vraiment passionné (Stendhal, Rossini,1823, p. 143).Les brumes épaisses et tièdes entretiennent dans les gorges une verdure d'une inaltérable fraîcheur (Loti, Mariage,1882, p. 139).On navigua encore plusieurs jours dans du bleu inaltérable (Loti, Pêch. Isl.,1886, p. 120).
3. P. anal. [En parlant de la santé de qqn] Qu'aucune maladie, qu'aucun mal n'affecte, ou ne peut affecter. Hiver, été, cette pauvre femme passait tout le temps exposée à l'air et sa santé semblait inaltérable (Michelet, Mémor.,1822, p. 197).
B. − Au fig. [En parlant d'une disposition envers autrui, d'un comportement régulier] Qui se maintient tel quel, qui reste imperturbable. Dévouement, attachement, bonne humeur, douceur, calme inaltérable. En attendant ce plaisir-là, croyez, princesse, à l'inaltérable affection de votre vieux fidèle (Flaub., Corresp.1879, p. 315).Il savait accueillir le petit rentier avec une cordialité inaltérable (Camus, Peste,1947, p. 1375).
[P. méton. du subst., en parlant de pers.] D'inaltérables dieux, sourds aux cris insulteurs (Leconte de Lisle, Poèmes ant.,1852, p. 281).C'est donc que vous êtes vous-mêmes intact, inaltérable (Bernanos, M. Ouine,1943, p. 1556).
Rare. Inaltérable de (qqc.).Sa petite Madelaine, occupée sans cesse des uns et de l'autre, inaltérable de patience et d'humeur (Sainte-Beuve, Volupté, t. 1, 1834, p. 25).
Prononc. et Orth. : [inalteʀabl̥]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1377 (Oresme, Livre du ciel et du monde, éd. A. D. Menut, p. 448, 58). Empr. au lat. médiév.inalterabilis de même sens (1233 ds Latham). Fréq. abs. littér. : 355. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 782, b) 595; xxes. : a) 353, b) 310.
DÉR. 1.
Inaltérabilité, subst. fém.Caractère de ce qui est inaltérable. a) Dans le domaine physique.La cuisson donne l'inaltérabilité à l'argile (G. Fontaine, Céram. fr.,1965, p. 2).b) Au fig. De la persistance et de l'inaltérabilité des idées (Maine de Biran, Influence habit.,1803, p. 112).[inalteʀabilite]. Att. ds Ac. 1878 et 1935. 1reattest. 1724 (Le P. Castel, Traité de la pesant. univ. des corps, II, 145 ds DG); de inaltérable, suff. -ité*.
2.
Inaltérablement, adv.De manière inaltérable. Au fig. La nature l'a doué d'un caractère doux et inaltérablement bon (Napoléon 1er, Lettres Joseph.,1796, p. 28).Minos, à côté d'elle, souriait inaltérablement (Gide, Thésée,1946, p. 1426).[inalteʀabləmɑ ̃]. 1reattest. 1770 (A. Antonini, Dict. français, latin et italien, t. 2, p. 362a); de inaltérable, suff. -ment2*.