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IMPARFAIT2, subst. masc.
GRAMMAIRE
A. − Imparfait (de l'indicatif). Temps simple de l'indicatif, exprimant notamment qu'une action s'est déroulée ou répétée pendant une certaine période dans un passé réel ou imaginaire, qu'elle a été concomitante ou antérieure à une autre action passée. Judith, descendit; Jérimadeth, demandait. (...) troisième personne du singulier (du parfait ou de l'imparfait) de l'indicatif (Péguy, V.-M., comte Hugo,1910, p. 761).J'ai pu voir un homme admirable. (...) C'était − car cela n'a pas duré, l'imparfait est de rigueur − mon père (Duhamel, Maîtres,1937, p. 269) :
1. ... celui qui se propose de peindre des états doit au contraire donner l'impression de la durée. (...) ils [les Goncourt] utilisent dans ce but certains temps des verbes, par exemple l'imparfait, qui procure le mieux l'idée de l'événement indéfini, en train de se réaliser et cependant inachevé. Pour me servir d'un terme de métaphysique allemande, l'imparfait est le temps du « devenir ». Bourget, Nouv. Essais psychol.,1885, p. 167.
Rem. 1. L'imparfait de l'indicatif peut exprimer aussi une action imminente, éventuelle, hypothétique ou prendre une valeur purement subjective, pour exprimer l'atténuation, l'affection, le souhait, le regret, etc. 2. Dans cet emploi, imparfait a été utilisé autrefois adjectivement : passé/prétérit imparfait. Le passé imparfait exprime une existence passée, qui a été contemporaine d'une autre (Destutt de Tr., Idéol. 2, 1803, p. 226).
B. − Imparfait (du subjonctif). Temps simple du subjonctif exprimant généralement, dans une proposition subordonnée, un fait présent ou futur en rapport avec le fait passé qui est exprimé dans la principale. On peut être un imbécile et pratiquer tout de même l'imparfait du subjonctif, cela s'est vu. Mais la haine de l'imparfait du subjonctif ne peut exister que dans le cœur d'un imbécile (Bloy, Journal,1902, p. 117).Les imparfaits du subjonctif. C'est affaire de mesure (...). Il n'est pas plus ridicule de se servir de l'imparfait du subjonctif que de dire : « je fus... » (Renard, Journal,1909, p. 1239).Elle ne conversait la tante qu'à l'imparfait du subjonctif. C'étaient des modes périmées. Ça coupait la chique à tout le monde (Céline, Mort à crédit,1936, p. 51) :
2. Pour ce qui est de l'accord du subjonctif, j'estime qu'il est absurde d'employer systématiquement l'imparfait, si showy, si gênant, après n'importe quel premier verbe au passé; (...) il est bon de dire : « Je voudrais qu'il devienne un honnête homme » − et non : qu'il devînt et garder ce temps pour indiquer que ce désir ou souhait a pris fin, que l'on a cessé d'espérer (...). De sorte que l'on peut dire que l'imparfait du subjonctif reste facultatif et d'appréciation particulière après l'imparfait de l'indicatif et le conditionnel... Gide, Journal,1927, p. 855, 856.
Rem. 1. L'imparfait du subjonctif peut exprimer aussi (dans une proposition apposée à la principale et avec inversion du sujet) la concession, l'opposition, etc. 2. Dans cet emploi, imparfait s'utilise parfois adjectivement : Après un présent comme verbe principal, on trouve le subjonctif imparfait (ou plus-que-parfait) pour exprimer un fait simplement possible ou soumis à une condition (M. Grevisse, A. Goosse, Nouv. gramm. fr., Paris-Gembloux, Duculot, 1980, p. 265).
Prononc. et Orth. : [ε ̃paʀfε]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. xives. prétérit imperfet (Ms ds Thurot, p. 204); ca 1543 passé imparfait (Bonivard, Gramm. all., B, 25 vods FEW t. 4, p. 586 a); 1596 temps imparfait (Hulsius, ibid.); 1606 p. ell. imparfait subst. (J. Masset, Acheminement à la langue fr., p. 11 ds Nicot : Le passé se divise en imparfait, aoriste simple, parfait...). Empr. au b. lat.praeteritum imperfectum « prétérit imparfait » (iiies. ds TLL), lat. médiév. preteritum imperfectum (xiiies. ds Thurot, p. 339). V. prétérit et imparfait1.
STAT. Imparfait1 et 2. Fréq. abs. littér. : 1 058. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 556, b) 754; xxes. : a) 1 152, b) 1 220.
BBG. Barral (M.). L'Imparfait du subjonctif. Paris, Picard, 1980, 627 p. - Ducrot (O.). L'Imparfait en fr. Linguistische Berichte. 1978, no60, pp. 1-23. - Guillaume (G.). Époques et niveaux temp. ds le syst. de la conjug. fr. Québec, 1955, 32 p. - Imbs (P.). L'Emploi des temps verbaux en fr. mod. Paris, 1960, pp. 90-100. - Larochette (J.). L'Imparfait et le passé simple. Ling. antverp. 1969, t. 3, pp. 259-294.