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IMMOBILISATION, subst. fém.
A. − [À propos d'un animé ou d'un inanimé]
1. Action de rendre immobile, d'arrêter un être ou une chose en mouvement; résultat de cette action. Réduisant au minimum le temps d'immobilisation de la voiture sur le lieu de déchargement (J. Cahen, Bruet, Carrières,1926, p. 156).Groupement et immobilisation dans les bases allemandes désignées par les alliés et les États-Unis de toutes les forces aériennes (Foch, Mém., t. 2, 1929, p. 314).V. clef ex. 8 :
1. ... les armateurs veulent avant tout disposer d'un outil capable de travailler à plein rendement pendant les vingt-cinq à trente années de son existence sans risquer des avaries et des immobilisations... Le Masson, Mar.,1951, p. 116.
MÉD. Procédé thérapeutique consistant à maintenir un organe, un membre dans une position et permettant notamment la réduction des luxations et des fractures, la cicatrisation des plaies. Un système de contention destiné à faciliter l'immobilisation de la colonne vertébrale (Baratoux, La Voix,1912, p. 40).
2. Action de s'immobiliser; résultat de cette action. L'immobilisation du chasseur aux aguets. Je cherche le repos. Je tends au repos et à l'immobilisation (Mounier, Traité caract.,1946, p. 313).
Immobilisation réflexe. Immobilisation d'un animal sous l'effet d'un événement extérieur :
2. Qu'est-ce à dire sinon que même dans le cas d'immobilisation psychique, il s'agit d'une réponse de l'organisme à une « forme » nouvelle et inquiétante du milieu, et nullement d'une « simulation » réelle de la mort (...)? L'immobilisation réflexe de l'animal et l'angoisse humaine peuvent bien suivre le même processus et sourdre de la même origine biologique... J. Vuillemin, Essai signif. mort.,1949, p. 4.
B. − Spécialement
1. DR. Attribution à un bien meuble de certains caractères juridiques des immeubles. Immobilisation de rentes sur l'État (Ac.).
2. ÉCON., subst. fém. plur. Biens de toute nature, meubles ou immeubles, qui servent à l'exploitation d'une entreprise. (Dict. xxes.).
3. FIN. Immobilisation (d'un capital). Fait de rendre indisponible; résultat de cette action. Synon. blocage, gel.Une production industrielle plus grande nécessite l'immobilisation d'une plus grande quantité de capital sous forme de machines (Durkheim, Divis. trav.1893, p. 386).Le prix des pierres est élevé, ce qui entraîne pour une imprimerie lithographique de très fortes immobilisations de capitaux (Civilis. écr.,1939, p. 10-6).
C. − Au fig.
1. [À propos d'une pers.] Fait d'être inactif, passif; résultat de cette action. Cette épaisseur entre l'action et vous, cette immobilisation intérieure (Bourget, Sens mort,1915, p. 98).
2. [À propos d'un inanimé] Fait de ne plus évoluer, de se figer; résultat de cette action. S'il est rejeté [ce mot révolution], on doit, ou bien se déclarer partisan du statu quo, ce qui est l'utopie totale dans la mesure où elle suppose l'immobilisation de l'histoire (Camus, Actuelles I,1948, p. 159).L'idée même du pacte signifie l'arrêt, et le contrat stationnaire, et l'immobilisation d'un débat (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 168).
Prononc. et Orth. : [im(m)ɔbilizasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1819 (Boiste : Immobilisation, action d'immobiliser, t. de banquier); 2. 1832 « action de rendre immobile » (Balzac, Femme aband., p. 260). Dér. de immobiliser*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 26. Bbg. Quem. DDL t. 8.