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HÂLER, verbe trans.
A. − Emploi trans. [Le suj. désigne l'air ou/et le soleil]
1. Vieilli. [Le compl. désigne une plante, un ensemble de végétaux] Dessécher. Synon. faner, flétrir.Les fleurs de notre jardin sont toutes hâlées. Le vent a hâlé la campagne (Ac. 1935) :
C'est l'un des rares points du globe [le pays de Caux] où la campagne se montre complètement saine, d'un vert sans défaillance. Un peu plus au nord, l'âpreté la menace; un peu plus au sud, le soleil la fatigue et la hâle. Maeterlinck, Vie abeilles,1901, p. 236.
2. [Le compl. désigne l'épiderme; p. méton. une partie du corps, une pers.] Brunir. Synon. basaner, bronzer.Et puis votre soleil d'Espagne m'a hâlé Tellement, que je suis tout noir et tout brûlé (Hugo, Légende, t. 1, 1859, p. 193).Ce visage fin, au profil busqué de chèvre, cette chair pâle de blond que le plein air des dunes ne réussissait pas à hâler (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 479).
B. − Emploi pronom.
1. passif. [Le suj. désigne l'épiderme; p. méton. une pers., un trait physique] Être bruni par l'air et le soleil. Ce front, destiné peut-être au diadème, Va (...) pour comble d'horreur, se hâler au soleil (Lamart., T. Louverture,1850, III, 5, p. 1330).Il sait que je me hâle affreusement l'été? (Giraudoux, Amphitr. 38,1929, II, 5, p. 125).
Part. passé en emploi adj. Synon. de basané, bistré, bronzé, cuivré.Peau hâlée; teint, visage hâlé. Il était maigre, hâlé, avec ce teint noir des hommes qui travaillent la terre au grand soleil (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Idylle, 1884, p. 1284).Nous étions minces, hâlées, maniérées et brutales, maladroites comme des garçons, impudentes (Colette, Mais. Cl.,1922, p. 174).La face hâlée, impassible et dure, éclairée de deux yeux bleus couleur d'infini (Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 149).
2. indir. [Le suj. désigne une pers.] Exposer (l'épiderme, une partie du corps) à l'action de l'air et du soleil. Pour se hâler la peau à coup sûr (Flaub., Champs et grèves,1848, p. 162).
Prononc. et Orth. : [ɑle] init. asp., (il) hâle [ɑ:l], je hâle [ʒ ə ɑ:l]. Homon. haler (si on accepte la prononc. [ɑ] pour ce verbe). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1180 baston halé « sec, desséché » (Fierabras, éd. A. Kroeber et G. Servois, 4837); 1225-30 « devenir brun (de la peau) » (G. de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 561). Du lat. pop. *assulare, lat. class. assare « faire rôtir », avec h dû sans doute au croisement avec le néerl. hael « desséché » (v. FEW t. 1, p. 162b et 163a) ou un autre mot de la famille a.frq. *hallôn « sécher ». D'apr. EWFS2, p. 513a, hâler pourrait venir directement de *hallôn. Baldinger ds Z. rom. Philol. 74, 456 donne toutefois l'explication du h- par croisement. Fréq. abs. littér. : 35. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 64, 164.