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HÂBLER, verbe
Gén. p. plaisant. et péj.
A. − Emploi trans., vx. Parler (une langue, un dialecte). La jeune femme hâblait le castillan comme toutes les personnes un peu instruites à cette époque, et le sens alarmant de l'inscription ne lui échappait point (Gautier, Fracasse,1863, p. 175).
B. − Emploi intrans. Parler beaucoup, avec exagération et vantardise. L'avons-nous assez vu dans toutes les brasseries, hélant les garçons par leurs prénoms, hâblant et blaguant sur les coups de jacquet et de billard (Huysmans, Art mod.,1883, p. 114).Il savait qu'en France hâbler est le commencement d'agir (Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1315).
Prononc. et Orth. : [ɑble] init. asp., je hâble [ʒ ə ɑ:bl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1542 « dire, parler » (P. de Changy, Instit. de la femme chrest. [trad. du lat. de l'auteur esp. J. L. Vives], I, 12 ds Hug.); 1575 péj. « dire des vantardises » (A. Paré, Œuvres complètes, XXIII, 30, éd. J.-F. Malgaigne, t. 3, p. 319). Empr. à l'esp.hablar « parler » (dep. 1115, fabular; fablar dep. ca 1140, Cid; hablar dep. 1495, Nebrija d'apr. Cor.), du lat. fabulari « parler, converser », dér. de fabula (fable*). Le sens péj. est dû à l'idée que les Français du xvies. se faisaient du tempérament espagnol. Bbg. Herb. 1961, pp. 82-83.