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HYSTÉRIQUE, adj. et subst.
A. − [Correspond à hystérie A]
1. [En parlant d'une pers.] (Celui, celle) qui est atteint d'hystérie. C'est d'après le conseil du docteur Hardy, qui m'appelle une vieille femme hystérique (Flaub., Corresp.,1874, p. 137) :
1. Pour la première fois, il sentait le grotesque et l'horreur de l'aventure, s'étonnant d'avoir eu si longtemps près de lui sans le savoir une malade, une hystérique, appelant sa mère en témoignage... A. Daudet, Pte paroisse,1895, p. 64.
2. [En parlant d'un inanimé] Emploi adj. Qui se rapporte à l'hystérie ou en témoigne. Caractère, crise hystérique. Un tableau devenu classique où s'opposent les caractères de l'hémiplégie organique et de l'hémiplégie hystérique (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 260) :
2. Ce Jésus, (...) je n'aime pas que les religieuses en aient fait leur époux. Il y a là quelque chose qui doit servir d'aliment au mysticisme hystérique, la plus répugnante des formes que le mysticisme puisse prendre. Sand, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 196.
B. − [Correspond à hystérie B]
1. [En parlant d'une pers.] (Celui ou celle) qui est très nerveux, très exalté. Je puis affirmer que M. Barbey d'Aurevilly, le catholique hystérique dont je veux parler, n'a rien qui ressemble à du génie (Zola, Mes haines, 1866, p. 35).
P. ext., rare. [En parlant d'un animal] Les chiens eux-mêmes, − les plus hystériques de tout l'Orient, − n'ont pas empêché de dormir le voyageur éreinté (Morand, Route Indes,1936, p. 277).
2. [En parlant d'un inanimé] Emploi adj. Qui témoigne d'une grande nervosité, d'une exaltation exagérée. Pendant qu'il discutait là-haut, on entendait la voix hystérique de la patronne (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 150).Heureusement l'action réelle de la diplomatie américaine ne ressemble guère au style hystérique de la publicité (Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 10, col. 1).
Prononc. et Orth. : [isteʀik]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Pathol. a) 1568 Hystericque passion « hystérie » (Grévin, Deux livres des venins, chap. I); 1611 affection hysterique « hystérie » (Cotgr.); b) 1690 adj. « qui est atteint d'hystérie » (Fur.); 1866 subst. fém. « femme atteinte d'hystérie » (Littré); 2. a) 1837 p. ext. « excessif, qui rappelle l'hystérie » (Soulié, Mém. diable, t. 1, p. 37 : folies hystériques d'un barbouilleur de papier); b) 1844 adj. (d'une pers.) « excité, dont le comportement rappelle l'hystérie » (Pommier, Colères, p. 7). Empr. au gr. υ ̔ σ τ ε ρ ι κ ο ́ ς (dér. de υ ̔ σ τ ε ́ ρ α « matrice ») « qui concerne la matrice; malade de la matrice, hystérique », en partic. τ α ̀ υ ̔ σ τ ε ρ ι κ α ́ (s.-ent. π α ́ θ η) « les affections de la matrice ». (B. lat. hystericus, mêmes sens). Fréq. abs. littér. : 195.
DÉR. 1.
Hystériquement, adv.D'une manière hystérique. Ils se croyaient libres, crie hystériquement Frank. Ne savent-ils pas qu'on ne se libère pas de l'hitlérisme! (Camus, Homme rév., 1951, p. 231).[isteʀikmɑ ̃]. 1reattest. 1893 (Verlaine, Œuvres compl., t. 3, Élégies, p. 74); de hystérique, suff. -ment2*.
2.
Hystériser, verbe trans.,rare et littér. a) Exprimer de façon hystérique. Des bouches qui (...) hystérisent des lieux communs (Goncourt, Journal,1872, p. 899).b) Emploi pronom. S'exciter jusqu'à l'hystérie. Femmes s'hystérisant sur des pianos (Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 276).[isteʀize]. 1reattest. 1864 pronom. (Goncourt, Journal, p. 47); de hyster-, tiré de hystérique, suff. -iser*.
3.
Hystérisme, subst. masc.Hystérie aux symptômes peu accentués. Disant que tout cet hystérisme de ses livres vient de ce qu'il n'a connu qu'une seule femme (Goncourt, Journal,1863, p. 1226).[isteʀism̥]. 1reattest. 1768 (Diderot, Salon de 1767, p. 165 : la fièvre tombe, l'hystérisme cesse, et la sottise renaît); de hyster-, tiré de hystérique, suff. -isme*; (cf. angl. hystericism, 1710 ds NED).
BBG.Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-1918, t. 30, p. 53. - Quem. DDL t. 7 (s.v. hystérisme), 18 (s.v. hystériquement).