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HYPERESTHÉSIE, subst. fém.
MÉD., PATHOL. ,,Augmentation hors de la normale des réactions à l'ensemble, à plusieurs ou à l'un des modes d'exploration de la sensibilité, sous réserve de discerner ce qui s'y associe d'hyperalgésie`` (Piéron 1973). Anton. insensibilité.Hyperesthésie auditive, de l'ouïe, de la vue; hyperesthésie sensitive, sensorielle, de la sensibilité, des centres nerveux. J'ai horriblement peur qu'on me touche... Il me semble que je suis en verre (...). − Hyperesthésie, c'est normal après un choc nerveux. − Hyper... quoi? Quel drôle de mot! Ainsi tu connais ça? Tu as soigné des femmes comme moi? − (...) des centaines (Bernanos, Soleil Satan,1926, p. 99).Vous n'avez rien (...). − Rien? − Mettons un peu d'hyperesthésie nerveuse (Montherl., Célibataires,1934, p. 892).
P. anal. et au fig. [En parlant d'un état affectif, moral] Elle avait une hyperesthésie morale : tout la faisait souffrir : sa conscience était à nu (Rolland, J.-Chr., Amies, 1910, p. 1114).
REM. 1.
Hyperesthésier, verbe trans.,rare. Affecter d'une hyperesthésie. P. anal. Conférer un caractère d'exagération (à quelque chose). Ses pauvres pierres [le château de Géroldseck] n'ont plus de forme ni d'histoire; mais par la manière dont les encadre un paysage silencieux et triste, elles hyperesthésient en moi cette rêverie sur l'histoire, cette musique de vie et de mort (Barrès, Serv. All.,1905, p. 13).
2.
Hyperesthésié, -ée, part. passé et adj.Caractérisé par une hyperesthésie. Nerfs hyperesthésiés. Une seule chose persiste, non pas intacte, mais maladivement hyperesthésiée, en ces déracinés d'Orient, épuisés par la dépense d'énergie qu'ils ont dû faire depuis des siècles, (...) la pensée, l'analyse sans fin (Rolland, J.-Chr., Maison, 1909, p. 1002).
Prononc. et Orth. : [ipε ʀ εstezi] ou [ipeʀe-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1803 (Boiste). Formé de hyper-* et de -esthésie*. Cf. la forme hyperaestheses : 1795 ds Quem. DDL t. 5. Fréq. abs. littér. : 19.
DÉR.
Hyperesthésique, adj.Relatif à une hyperesthésie, dû à une hyperesthésie. La forme hyperesthésique [de la méningite] décrite encore par Lesage ne paraît être qu'une variété de la forme classique, où l'hyperesthésie domine la scène morbide, où l'enfant devient irritable (Dopter dsNouv. Traité Méd., fasc. 1, 1926, p. 439).Plusieurs variétés se fixent sur la prédominance du pôle intérieur hyperesthésique. La sensibilité fiévreuse de certains sujets est ensevelie sous une impotence affective qui les laisse comme hébétés (Mounier, Traité caract.,1946, p. 367).Des perceptions hyperesthésiques, des murmures involontaires, des signes inconscients (Amadou, Parapsychol.,1954, p. 121).Emploi subst., psychol. Personne souffrant d'hyperesthésie. Ce sont des hyperesthésiques irritables enclins à la colère et au pessimisme (Delay, Psychol. méd.,1953, p. 153).[ipε ʀ εstezik] ou [ipeʀe-]. 1reattest. 1892 (Guérin); de hyperesthésie, suff. -ique*, cf. la forme hyperesthétique (1845 Besch.).
BBG.Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-18, t. 30, p. 50.