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GROIN, subst. masc.
A. − Museau des Suidés. Le cochon, se jetant à plat ventre, s'enfonce le groin dans le sable (Flaub., Tentation,1856, p. 608).La truie cogne la porte du groin (Giono, Gd troupeau,1931, p. 149).L'animal [un sanglier], le groin bas, a grogné, et soufflé dans les feuilles sèches (Bosco, Mas Théot.,1945, p. 344).
P. ext. Museau d'un autre animal. Le paléothérium, moitié cheval, moitié tapir, bouleversait de son groin les fourmilières de Montmartre (Flaub., Bouvard,1880, p. 83).Un poisson noir au groin blanc (Goncourt, Journal,1881, p. 122).Un petit hérisson (...) montra son groin noir, qui a l'air d'être taillé dans une truffe (A. France, P. Nozière,1899, p. 251).
B. − P. anal., fam. et toujours péj.
1. Nez d'une personne. C'est Shylock qui a hâte de donner du groin dans le premier cadavre (Clemenceau, Vers réparation,1899, p. 467).
2. Face à l'expression particulièrement bestiale :
... il y avait là l'angle facial de toutes les bêtes, (...) des groins coiffés de casquettes, des espèces de têtes de jeunes filles avec des tire-bouchons sur les tempes... Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 108.
REM. 1.
Grouin, subst. masc.,vx, var. graph. Les cochons, les taupes, les musaraignes, qui ont un museau mobile, long et pointu, auquel on donne en particulier le nom de grouin (Cuvier, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 591).Les pommettes des joues très grosses, le front gros, bossu, le nez triangulaire, tous les traits comme poussés en avant et ramassés vers une pointe, une proue, un grouin de sanglier (Michelet, Journal,1843, p. 528).
2.
Grouinement, subst. masc.Grognement du Suidé. Tout à coup un grouinement rauque et désespéré éclata sous la splendeur solaire (...) on égorgeait un porc (L. Daudet, Lys sangl.,1938, p. 23).
3.
Gro(u)iner,(Groiner, Grouiner) verbe intrans.,rare. [Le suj. désigne un Suidé] Grogner. La truie aux mamelles flasques et ridées, aux soies rudes, groinait vers le sol (Jammes, De l'angélus,1898, p.115).P. anal. [Le suj. désigne une pers.] Grogner à la manière d'un Suidé. [Le vieillard] répondait à cette réflexion que ces animaux étaient vraiment voraces (...), en grouinant comme s'il avait le museau plein (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 158).Au part. prés. en emploi adj. [En parlant d'un Suidé] Qui grogne. Le flot des villageois (...) empêtrés de chèvres, de moutons, d'ânes, de truies traînant la meute grouinante de leurs cochonnets (Fabre, Oncle Célestin,1881, p. 71).
Prononc. et Orth. : [gʀwε ̃]. Passy 1914 et Barbeau-Rhode 1930 proposent, le 1erà titre de var., une prononc. disyllabique [gʀuε ̃]. Noter une orth. grouin (Fér. 1768, Land. 1834; supra rem. 1). Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1174-76 gruing de porc (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2844). Du b. lat. grunium « groin de porc ». Fréq. abs. littér. : 77. Bbg. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1977, t. 41, p. 230. - Quem. DDL t. 3 (s.v. groiner).