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GRIFFON1, subst. masc.
A. − MYTH. et BLAS. Animal fabuleux à tête d'aigle et au corps de lion, armé de griffes ou serres puissantes, employé fréquemment comme motif de décoration (supports de table, orfèvrerie, médailles, fontaines publiques, monuments à toutes les époques) (d'apr. Adeline, Lex. termes art, 1884). Griffon d'albâtre, doré; griffon d'or; un griffon pour enseigne; effigie de griffon. Il porte d'or au griffon d'argent, de sable (Ac.). Les lords ont des bêtes féroces à eux qu'ils mettent dans leurs armoiries. Comme Dieu n'en a pas fait assez, ils en inventent (...). Ils ont créé le griffon qui est aigle aux lions et lion aux aigles (Hugo, Homme qui rit, t. 2, 1869, p. 103) :
1. Et leurs ferronneries donc [des rues de Bâle] (...) et tout le bestiaire héraldique, lions ailés, licornes et griffons, jaillissant (...) au-dessus des devantures des marchands! Lorrain, Sens. et souv.,1895, p. 286.
P. méton. Papier qui porte une figure de griffon dans le filigrane. (Dict. xixes.).
B. − Chien de chasse dont la race est originaire de Grande-Bretagne, au poil dur, sec et ébouriffé. Un petit griffon; un griffon pur; un griffon chocolat, fauve, noir :
2. ... son père lui composa une meute (...) Pour l'attaque du sanglier et les refuites périlleuses, il y avait quatre griffons, poilus comme des ours. Flaub., St Julien,1877, p. 88.
C. − [Désignant certains oiseaux] Vautour fauve; martinet noir (ds Lar. 19e).
Prononc. : [gʀifɔ ̃]. Fér. 1768 : ,,on ne peut sentir qu'une f``. Étymol. et Hist. 1. [Fin xies. grifon « griffon, oiseau » (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1)]; ca 1100 grifun « animal fabuleux, moitié aigle, moitié lion » (Roland, éd. J. Bédier, 2544); 2. ca 1250 gripon « nom de certains grands oiseaux de proie » (Bible, BN 899, fo85b ds Gdf. Compl.); [1595 griffon (Lettre de Henri IV à Mon compère le connétable de France ds Fr. mod. t. 22, p. 138)]; a) 1672 (Sacy, Bible, Deutéronome, XIV, 12-13 ds Littré); b) 1779 « martinet noir » (Buffon, Hist. nat. oiseaux, t. 6, p. 644); 3. 1660 « chien de chasse » (Oudin Fr.-Esp.). Dér. de l'a. fr. grif « griffon (animal fabuleux) » (xiiies. ds T.-L.); suff. −on*. Du lat. chrét. gryphus « sorte de vautour » qui, à la suite d'une substitution de consonnes inexpliquée, a remplacé le lat. class. grypus « oiseau fabuleux », var. de gryps de même sens, lui-même empr. au gr. γ ρ υ ́ ψ « griffon (animal fabuleux) ». En a. fr. on trouve encore les formes grip, au cas sujet (début xiies., St Brendan, éd. E.G.R. Waters, 1011) et gripun, au cas régime (ibid., 1022) qui remontent au lat. class. grypus. Au sens 3 griffon est un dér. de l'anc. subst. masc. griffe « sorte de limier » (1611, Cotgr.). Bbg. Delb. Matér. 1880, pp. 158-159. - Greimas (A.-J.). Nouv. dat. Fr. mod. 1952, t. 20, p. 303.