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GREFFE2, subst. fém.
A. − Synon. de greffon.
1. HORTIC. Mon verger est renommé à vingt lieues à la ronde et l'on vient des châteaux voisins me demander des greffes (A. France, Étui nacre, Manuscrit, 1892, p. 167) :
1. ... malgré les réchauds de feuilles mortes (...) il ne poussa que des végétations rachitiques. Les boutures ne reprirent pas; les greffes se décollèrent, la sève des marcottes s'arrêta... Flaub., Bouvard, t. 1, 1880, p. 31.
2. P. anal., CHIR. :
2. Il (...) faisait une incision qui mettait le vif à découvert; il y collait un lambeau, convenablement disposé, de la peau et du tissu cellulaire de quelque membre, par exemple, du bras, et ne séparait les deux parties, que lorsqu'il était assuré que la greffe avait pris dans tous ses points. Cabanis, Rapp. phys. et mor., t. 2, 1808, p. 328.
B. − Action de greffer; résultat de cette action.
1. HORTIC. Opération par laquelle on insère sur une plante un bourgeon, un rameau, etc. pris à une autre plante. Ces deux plantes, si naturelles à nos climats, s'associent difficilement par la greffe (Latouche, L'Héritier, Lettres amans,1821, p. 20) :
3. ... les fruits ont été amers jusqu'à l'époque où l'invention merveilleuse de la greffe, en modifiant la sève, lui en fit rapporter de meilleurs et de plus doux... Crèvecœur, Voyage, t. 1, 1801, p. 16.
Greffe en couronne*. Greffe en écusson*. Greffe en fente*.
Greffe en flûte. Opération qui consiste à enlever d'une tige un anneau d'écorce pourvu d'un œil et à le placer sur une autre tige de même grosseur, dépouillée de son écorce (d'ap. Bouillet 1859). Il essaya plusieurs sortes de greffes, greffes en flûte, en couronne, en écusson, greffe herbacée, greffe anglaise (Flaub., Bouvard, t. 1, 1880p. 30).
Greffe par approche (anglaise, herbacée, etc.). Opération qui consiste à unir deux plantes herbacées par des entailles qui se superposent, et à ne les détacher que lorsque la soudure est complète (d'apr. Bouillet 1859).
2. P. anal., CHIR. ,,Opération par laquelle on déplace un tissu ou un organe de sorte qu'il continue à vivre par les connexions qu'il contracte avec une autre partie du même individu (autogreffe) ou d'un individu différent (hétérogreffe)`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Greffe cardiaque, cutanée, osseuse :
4. Pour qu'une greffe réussisse entre deux individus, il faut qu'il existe une étroite affinité entre leurs patrimoines héréditaires, entre leurs gènes. J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 75.
Prononc. et Orth. : [gʀ εf]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1240 « pousse d'une plante qu'on insère sur une autre » (Vie d'Édouard le Confesseur, éd. H. R. Luard, 97); 2. 1690 « opération par laquelle on implante une greffe » (La Quintinie, Instruction pour les jardins fruitiers, Vepartie d'apr. Trév. 1732); 3. p. anal. 1782 greffe animale (Condorcet, Œuvres, Éloge de M. Duhamel, Paris, F. Didot, 1847, t. 2, p. 629). Emploi métaph. de l'a. fr. grafe/grefe « stylet, poinçon », v. greffe1(cf. déjà en cet emploi le lat. graphium dans les Gloses ds TLL s.v. 2198, 5). Fréq. abs littér. : 288. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 413, b) 238; xxes. : a) 268, b) 327.