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GOURMET, subst. masc.
A. − Celui qui sait goûter et apprécier les vins; connaisseur en vin. Un bon gourmet. Il y a à Bercy des gourmets, courtiers piqueurs de vin (Ac.1932).Il faut un petit intervalle de temps pour que le gourmet puisse dire : « Il est bon, passable ou mauvais. Peste! c'est du chambertin! ô mon dieu! c'est du surène! » (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 44).
B. − P. ext. Celui qui apprécie la qualité, le raffinement d'une table, d'un mets particulier. Synon. fam. bec-fin, fine-gueule.Un fin gourmet. Un soupir de béatitude tel qu'on l'aurait entendu d'un gourmet mangeur de truffes (Champfl., Souffr. profess. Delteil,1853, p. 69).Il nous donne un dîner très fin, très succulent, un vrai dîner de gourmet, où il y a des gélinottes (Goncourt, Journal,1878, p. 1230) :
Le brave garçon avait acheté quelques douzaines de mangoustes (...) d'un rouge éclatant au dedans, et dont le fruit blanc, en fondant entre les lèvres, procure aux vrais gourmets une jouissance sans pareille. Verne, Tour monde,1873, p. 91.
Rem. Sur l'oppos. gourmet/gourmand, v. gourmand B1 rem.
En gourmet. Savourer en gourmet un verre de porto. Je vidai ma tasse en vrai gourmet de l'Orient (About, Roi mont.,1857, p. 86).
P. métaph. Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet (Courteline, Boubouroche, Philos. Courteline, 1917, p. 163).
Prononc. et Orth. : [guʀmε]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1330 subst. fém. groumete « courtière en vins » ici fig. (G. de Digulleville, Pèlerinage vie hum., 10433 ds T.-L.); 1392 masc. groumet « valet chargé de conduire les vins » (Reg. 143, Chartoph. reg., ch. 83 ds Du Cange, s.v. gromes); 1402 gourmet (Lit. remiss. in Reg., 157, ch. 306, ibid.); 1458 « celui qui déguste du vin, qui sait l'apprécier; bon buveur » (A. Greban, Myst. de la Passion, éd. O. Jodogne, 11235); d'où 2. av. 1757 « personne qui sait apprécier la bonne chère » (Jaucourt ds Encyclop. t. 7, s.v. gourmandise). De l'a. fr. grommes « valet » 1352 (Poeme du Riche et du Ladre ds Du Cange, loc. cit.), lui-même de l'a. angl. grom « jeune garçon »; 1225 puis « homme de position inférieure, valet » 1297 (ds NED); v. aussi groom. A subi dans son évolution sém. l'infl. de gourmand*. Fréq. abs. littér. : 110. Bbg. Flutre (L.F.). De Qq. termes usités aux 17eet 18es. sur les côtes de l'Afrique occ. Mél. Wartburg (W. von) 1958, p. 219. - Nardin (J.C.). Rech. sur les gourmets d'Afrique occ. R. fr. d'hist. d'Outre-mer. 1966, t. 53, pp. 215-244. - Pollak (W.). Fallstricke des französischen und des deutschen Wortschatzes. Wien, 1956, 44 p.