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GAVACHE, subst. masc.
Peu usité, vieux
A. − Personne lâche. Synon. poltron, (fam.) couard :
− Vous n'êtes que des veaux, des gavaches et des ruffians sans adresse, sans dévouement et sans courage! (...). Une vieille femme vous mettrait en fuite avec sa quenouille. (...) autant vaudrait avoir d'honnêtes gens à son service : ils ne seraient ni plus gauches ni plus lâches! Gautier, Fracasse,1863, p. 217.
Emploi adj. Eh! moi, plus qu'un enfant, capon, flasque, gavache (Borel, Rhapsodies,1832, p. 75).
[En appellatif, injure, épithète diffamatoire qualifiant une personne grossière, rustre] Synon. vaurien, malotru.− Ma mule, répondit un arriero, a fait un pet dans l'écurie. − Gavache! s'écria le brigand, est-ce pour un pet de ta mule que j'arme cette carabine? (Bertrand, Gaspard,1841, p. 174).− Gavache! cria le capitaine en courant sur lui [Sancho], si tu continues de blasphémer, je te... (Toulet, Mar. Don Quichotte,1902, p. 144).
B. − Région. (Sud-Ouest). Nom dédaigneux donné à des personnes d'origine étrangère au pays. Quand, du xiieau xvesiècle, les seigneurs et les rois appelèrent des gens des pays saintongeais et poitevin pour repeupler les régions orientales du Bordelais ruinées par les guerres, les nouveaux venus furent considérés en terre gasconne comme des étrangers et affublés du nom de « gavaches » (L. Papy, Aunis et Saintonge, Paris, Arthaud, 1961, p. 37).
Rem. On relève un emploi comme compl. déterminatif, péj. Très mauvais, affreux, détestable. Synon. (temps) de chien, de cochon. Messieurs, le bonsoir, cria une voix aiguë. Quel temps de gavaches! (Id., ibid., p. 68).
Prononc. : [gavaʃ]. Étymol. et Hist. 1546 guavasche « vaurien » (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, chap. 28, p. 198); 1555 gavache (Des Périers, l'Andrie, I, 5 ds Hug.). Empr. (de même que le cat. gavatx et l'esp. gabacho, surnoms péj. appliqués aux Français) à l'a. prov.gavach « rustre, montagnard », d'abord « étranger » (1468 à Cahors d'apr. FEW t. 4, p. 4a; gavag en 1436, Montagnac, ibid.), dér. iron. du préroman *gaba « goitre; gésier; gorge » (cf. gaver), le goitre étant une maladie fréquente chez les montagnards (cf. a. prov. gavier « gosier » et « goitre », béarn. gauerut « goitreux » ds FEW t. 4, p. 1b; v. Cor., s.v. gabacho). Bbg. Reinh. 1963, p. 252. - Sain. Sources t. 3 1972 [1930] p. 350.