Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
GARROT2, subst. masc.
A. − Appareil que l'on passe dans une corde pour la serrer en la tordant.
Spécialement
[En Espagne] Supplice du garrot ou absol. garrot. Synon. de garrotte.On peut comparer ce que subit l'ancien ministre au supplice du garrot, qui est, comme on sait, un morceau de bois court que l'on passe dans une corde pour la serrer en tordant (Barrès, Leurs fig.,1901, p. 176)
HORTIC. Dispositif utilisé pour forcer une branche à changer de direction (Ac. 1932).
B. − P. ext. Tout lien, tout appareil qui sert à comprimer l'artère d'un membre pour arrêter une hémorragie. Ils sont plusieurs, éclairés par une bougie autour d'un blessé, et, secoués, le maintiennent à grand'peine sur son brancard. C'est un homme qui n'a plus de pieds. Il porte aux jambes des pansements terribles, avec des garrots pour réfréner l'hémorragie (Barbusse, Feu,1916, p. 313).
Prononc. et Orth. : [gaʀo]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. a) 2emoitié du xiiies. garrot « gros bâton, gourdin » (La Chanson de Godin, éd. F. Meunier, 12846); b) xves. [date du ms.] guaroc « bâton qu'on passe dans une corde pour la serrer en la tordant » (G. de Bibbesworth, Traité, éd. A. Owen, 342 [var.]); c) 1757 hortic. (Encyclop.); d) 1829 méd. (Boiste); 2. 2emoitié du xiiies. garot « trait d'arbalète » (La Chanson de Godin, éd. F. Meunier, 12335); 3. 2emoitié du xiiies. garrot « machine de guerre servant à lancer des carreaux » (ibid., 8649). II. 1598 garrot « supplice » (J. de Villamont, Voy., III, ch. 11, 558 ds Quem. DDL t. 9). L'étymol. de ce mot est très discutée. D'apr. FEW t. 17, p. 624a guaroc est un dér. du verbe garokier « barrer la route à quelqu'un », lui-même issu de l'a.b. frq *wrokkôn « tordre, tourner avec force », cf. m. néerl. wroegen « accuser, dénoncer, torturer, tourmenter », wroc « rancune ». Il est néanmoins difficile d'admettre que garot, très attesté en a. fr., soit issu du verbe garokier qui n'est attesté que dans un ms. tardif (xiiies.) de Rou comme var. (v. DEAF s.v., col. 339). L'étymol. proposée par EWFS2, p. 470 selon laquelle garrot serait issu de l'a.b. frq. *wrok « partie noueuse d'un tronc d'arbre » semble plus convaincante, mais il n'y a pas de mot en m. néerl. de sens voisin permettant de restituer ce substantif. Bbg. Rupp. 1915, p. 64 - Sain. Sources t. 1 1972 [1925] p. 66.