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GANGUE, subst. fém.
A. − GÉOL. Partie externe d'un filon métallifère, d'une nature différente de celle du gisement qu'elle enferme; en partic., enveloppe terreuse ou pierreuse d'un métal natif ou d'une gemme. Ce minerai, très-riche en fer, enfermé dans sa gangue fusible, convenait parfaitement au mode de réduction que l'ingénieur comptait employer (Verne, Île myst.,1874, p. 140).Un ammonite incrusté dans la roche, comme un diamant dans sa gangue (Flaub., Bouvard, t. 1, 1880, p. 85) :
On y distingue dans un filon métallifère : les salbandes, ou parois du filon formées par la roche encaissante; la gangue [it. ds le texte], ou substance minérale ne renfermant pas de minerai; le minerai, ou substance exploitable. Le quartz forme souvent la gangue des filons métallifères. Boule, Conf. géol.,1907, p. 67.
P. anal. [Suivi d'un déterm. adj. ou compl. prép. de] Matière, composé quelconque enfermant, enveloppant un corps, un objet. Il porte son dîner : une tomme toute fraîche dans sa guangue [sic] d'aromates, six gousses d'ail, une topette d'huile bouchée par un morceau de papier (Giono, Colline,1929, p. 45).De loin en loin on apercevait au bout d'un sentier un mystérieux tumulus : enseveli dans sa gangue caillouteuse, un temple ou un palais ruiné (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 429).
BIOL., vieilli. Substance amorphe enveloppant un élément anatomique. Le procédé qui a donné à Bataillon les meilleurs résultats consiste à débarrasser tout d'abord l'œuf de sa gangue (E. Perrier, Zool., t. 3, 1925, p. 2840).Quelques-uns de ces microbes s'enrobent dans une petite gangue adipo-cireuse qui les protège et les met à l'abri de l'action des médicaments (bacilles de Koch de la tuberculose) (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 9).
B. − Au fig. Ce qui enferme, dissimule une idée, un sentiment, un talent. La gangue d'où s'extrait le génie a ses lacunes (Balzac, Cous. Pons,1847, p. 167).Les souffrances, les nécessités de la vie nous font comme une gangue misérable où notre individualisme est opprimé (Barrès, Jard. Bérén.,1891, p. 205).Il s'acharne à débarrasser ce qu'il observe de toute la gangue d'idées préconçues (...) qui l'enveloppent, (...) et il arrive parfois à atteindre quelque chose d'encore inconnu qu'il lui semble être le premier à voir (Sarraute, Ère soupçon,1956, p. 141).
REM.
Gangué, -ée, adj.Entouré (comme) d'une gangue. (Ds Rob., Lar. Lang. fr. et Lexis 1975).
Prononc. et Orth. : [gɑ ̃:g]. Ds Ac. dep. 1762. Homon. gang. Étymol. et Hist. 1552 « partie terreuse qui enveloppe un minerai, une pierre précieuse » (Isambert, Recueil gén. des anc. lois fr., t. 13, p. 286). Mot du vocab. de la mine empr. à l'all. Gang proprement « chemin » qui a le sens de « filon » dans les mots composés, cf. Erzgang « filon métallique » (Bl.-W.5). Fréq. abs. littér. : 100. Bbg. Barb. Misc. 1 1925/28, p. 39. - Boulan 1934, p. 171. - Colomb. 1952/53, pp. 323-324.