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FRANC2, subst. masc.
A.− HIST. Pièce de monnaie, primitivement d'or et frappée au xivesiècle, puis devenue monnaie de compte équivalent à la livre sous Louis XIII. Franc d'argent. Trente mille francs d'argent (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 2, 1821-24, p. 84):
1. Le duc s'engagea à payer deux francs d'or par jour à chaque chevalier banneret, un franc à chaque chevalier bachelier, à l'écuyer un demi-franc, à l'arbalétrier et à l'archer un tiers de franc. Le franc d'or se divisait alors en vingt sols; le gage d'un valet de charrue était de sept francs par an, et il consommait pour trois à quatre francs de blé. Barante, Hist. ducs Bourg.,t. 1, 1821-24, p. 139.
B.− [De nos jours]
1. [En France] Unité monétaire de la France usitée depuis l'adoption du système décimal, valant dix décimes ou cent centimes, définie primitivement en argent et en or sous le nom de franc (de) germinal. Franc or; franc papier. Des dollars! des dollars! bien sûr, j'en ai des dollars. La dégringolade du franc est à peu près inévitable (Duhamel, Passion J. Pasquier,1945, p. 99):
2. Ricarda avait calculé au plus juste, deux cent cinquante mille francs pour le chalet (...) puis, comme il fallait tenir compte de l'instabilité du franc, quatre-vingt mille francs pour chacune des années de guerre qu'il comptait passer à Pléchéous... Abellio, Pacifiques,1946, p. 274.
Un franc. Synon. vieilli vingt sous.
Nouveau franc. Unité monétaire dont la valeur a été fixée à cent francs du système antérieur au premier janvier 1960, et qui a été appelée franc à partir de janvier 1963. Mille nouveaux francs, c'est-à-dire cent mille francs par an (Zitrone, Courses,1962, p. 296).
Ancien franc. Franc antérieur au 1erjanvier 1960 (cf. Jocart, Tour. et action État, 1966, p. 194).
Au marc* le franc.
Francs constants. ,,Dont la valeur est calculée suivant un procédé statistique qui permet d'éliminer les conséquences de l'érosion monétaire et de faire des comparaisons de prix dans le temps`` (Cida 1973). On peut estimer de manière approximative le coefficient d'augmentation en francs constants des dépenses publiques couvertes par le Trésor (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr.,1967, p. 70).
Zone franc. Ensemble de pays, constitué par la France et la plupart des pays issus de l'Union Française, entre lesquels le franc circule librement. La quasi-totalité de cette aide [aux pays sous-développés] est accordée aux pays de la zone franc (Univ. écon. et soc.,1960, p. 40-11).
2. [Hors de France]
a) [À l'étranger] Unité monétaire définie comme le franc de germinal en France et adoptée par la Belgique en 1832, par la Suisse en 1850. Je compte les trois dîners offerts à Albert Thomas et à Ambroise Got à 7 francs suisses chacun (Giraudoux, Siegfried et Lim.,1922, p. 244).Gouvernement de Bruxelles, où M. Camille Gutt, ministre des finances, vient effectivement de stabiliser le franc belge (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 118).
b) [Dans l'ex-Communauté Fr.] Unités monétaires définies par rapport au franc lors de leur création en 1945 et servant dans les colonies françaises d'Afrique (franc CFA) et dans les colonies françaises du Pacifique (franc CFP). (Lar. 20eSuppl. 1953, Lar. encyclop. Rob., Lar. lang. Fr.).
Prononc. et Orth. : [fʀ ɑ ̃]. c ne se prononce pas, même devant voyelle; ex. : franc/or [fʀ ɑ ̃ ɔ:ʀ]. Cf. lettre C. À comparer avec franc, franche. Ds Ac. 1694-1932. L'abrév. normalisée est F (non suivi d'un point) et non pas Fc, et elle est inv. au plur. (cf. Dupré 1972, pp. 1056-1057). Étymol. et Hist. 1. 1360 « monnaie d'or équivalant à une livre » (Ordonnances des rois de France de la troisième race, t. 3, p. 438 : Nous avons ordené & ordenons que le Denier d'Or fin que Nous faisonz faire à présent & entendonz à faire continuer, sera appellé Franc d'Or); 2. 1795 [18 germ. an III] « unité monétaire légale de la France » (Décret ds Brunot t. 9, 2, p. 1152). Orig. obsc. L'étymol. gén. admise, d'apr. laquelle franc serait issu, p. abrév., de Francorum rex figurant sur les pièces de monnaie, se heurte au fait que cette légende se trouve, sous diverses formes, dès les xiie-xiiies. (Ciani, p. 25, 40-41). Pour d'autres explications, v. Blanchet-Dieud. t. 2, p. 259 et A. Landry ds R. numismatique, 4esérie, t. 13, 1909, pp. 126-129.