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FOURRAGE1, subst. masc.
A.− Toute substance d'origine végétale, à l'exception des grains, servant à la nourriture et à l'entretien du bétail, en particulier plantes, tiges, feuilles et racines fraîches ou séchées de prairies naturelles ou artificielles. Fourrages annuels, artificiels; fourrages et litières; ballot, marchand de fourrage; parc, grange, grenier à fourrage; rentrer les fourrages; emmagasiner, entreposer du fourrage; porter le fourrage aux bêtes. Deux bons chevaux, deux vaches, à l'écurie, se gorgeaient de fourrage et d'avoine (Colette, Mais. Cl.,1922, p. 19).Jamais moissons plus hautes, hérissées de points d'or; fourrages plus denses, à coucher sous la faux (Pesquidoux, Livre raison,1932, p. 123):
Grand frère Félix arrache des brassées de fourrage (...) imite le bruit de mâchoires d'un veau inexpérimenté qui se gonfle. Et tandis qu'il fait semblant de dévorer tout, les racines même, car il connaît la vie, Poil de Carotte le prend au sérieux et, plus délicat, ne choisit que les belles feuilles. Renard, Poil Carotte,1894, p. 53.
Fourrage vert. Herbe broutée sur le terrain ou coupée pour être mangée fraîche à l'étable. Couper les fourrages verts. Grimpé sur le faîte d'une charrette chargée de fourrage vert (Balzac, Chabert,1832, p. 67).
Fourrage sec. Foin récolté et séché pour être mangé en hiver. Les chevaux n'avaient pas été oubliés. Une grande quantité de fourrage sec, amassé dans le ramada [sorte d'enceinte pour parquer les troupeaux], leur servit à la fois de nourriture et de litière (Verne, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 172).
P. métaph. Nonchalant (...) du fourrage injurieux que le journalisme nous distribue (Balzac, Théor. démarche,1833, p. 622).J'aurais encore ma petite part de toutes les petites joies... Je mangerais mon fourrage en courbant le col, comme les bestiaux (Duhamel, Journal Salav.,1927, p. 134).
B.− Spéc., vx, domaine milit.Foin et paille préparés pour la nourriture des chevaux à l'armée. Faire du fourrage, aller au fourrage, manquer de fourrage; mettre la cavalerie en quartier de fourrage. J'ai fait donner de la viande, du pain, des fourrages; ma cavalerie armée marchera bientôt (Napoléon Ier, Lettres Joséph.,1796, p. 22).Vous rappelez-vous, mon général, quand nous étions sous Metz, manquant de médicaments, de fourrage, manquant de sel? (France, Orme,1897, p. 55).
P. méton. Expédition, troupe envoyée faire du fourrage sur le terrain ennemi. Commandant du fourrage; attaquer le fourrage. La reconnaissance de cavalerie par le fourrage (Alain, Propos,1923, p. 493).
Faire fourrage. Fourrager. Le maréchal [de Saxe], dans un fourrage qu'il faisait le lendemain non loin du quartier du prince, rabattit de son côté comme par hasard (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 11, 1867, p. 129).
Prononc. et Orth. : [fuʀa:ʒ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1160-74 aler en forrasge « aller fourrager pour se procurer des vivres » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 4835). Dér. de feurre*; suff. coll. -age*. Fréq. abs. littér. : 173.