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FOURMILLEMENT, subst. masc.
A.− [Correspond à fourmiller A]
1. Agitation continuelle en tous sens, analogue au grouillement d'une fourmilière; p. méton. ensemble de ce qui fourmille. Fourmillement de vers, d'insectes. Synon. grouillement, pullulement.Le sol noir et mouvant de l'orchestre s'agite aux entr'actes avec un fourmillement étrange (Taine, Notes Paris,1867, p. 140).Des pierres qu'on soulevait pour faire du feu (...) et d'où sortait un fourmillement de scorpions venimeux et de mille-pattes géants (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 139).Un fourmillement de barques qui portaient des fleurs et des lumières sur la mer (Gracq, Syrtes,1951, p. 95).
P. méton. Bruit léger, mouvement produit par l'agitation de ce qui fourmille. Une vie confuse et murmurante, pleine de chants d'oiseaux, de bruits de sources, de fourmillements sous la mousse, s'éveillait ou s'endormait (Faure, Hist. art,1912, p. 293).Tout ce que les hommes ont fait, font et feront, lui sonne comme ce bruit local et circonscrit du fourmillement ailé de trente insectes (Valéry, Tel quel II,1943, p. 28).
2. Prolifération, grande abondance. Fourmillement d'erreurs, de fautes, d'hypothèses. Synon. foisonnement, multitude.Mais l'ombre de la nef, surtout, flambait d'un fourmillement de cierges, des cierges aussi nombreux que les étoiles en un ciel d'été (Zola, Rêve,1888, p. 203).Un fourmillement de jardins, sentiers, fossés d'eau et de clôtures (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 11).
B.− [Correspond à fourmiller B] Sensation de picotement sous-cutané comparable à celui que provoqueraient des fourmis courant sur la peau, dû à un engourdissement ou à une compression de veines. Fourmillement dans les jambes. Synon. méd. formication.Mais je sens à présent qu'à écrire, mon bras se fatigue, et qu'il me vient des fourmillements dans le petit doigt (Amiel, Journal,1866, p. 421).Un sentiment de sécheresse dans la gorge, un fourmillement autour des yeux et un grand vide dans tout le corps précédaient d'ordinaire la crise (Milosz, Amour. initiation,1910, p. 141):
La névrose engourdie durant quelques jours reprenait le dessus, se révélait plus véhémente et plus têtue, sous de nouvelles formes (...) il avait des fourmillements par tout le corps, des cuissons de sang, des piqûres de puces le long des jambes... Huysmans, À rebours,1884, p. 132.
P. ext., au fig. Fourmillement de jambes, dans les jambes. Forte envie de bouger, impatience à rester immobile. C'étaient, alors [au château], des fêtes à n'en plus finir (...) et, en cas de pluie, pour calmer le fourmillement de jambes de tout ce petit monde, des sortes de bamboulas dans les grands combles du château dont les planchers grondaient alors de courses et de sauts, comme un lointain tonnerre (Giono, Roi sans divertiss.,1947, p. 101).
Prononc. et Orth. : [fuʀmijmɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1562 formillemens « sensation analogue au picotement des fourmis » (Du Pinet, Pline, XXVIII, 7 ds Gdf.); 2. fin xviies. « mouvement d'êtres qui s'agitent en grand nombre » (R. de Piles d'apr. Brunot t. 6, p. 724). Dér. du rad. de fourmiller*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 166.