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FOURMILIÈRE, subst. fém.
A.− Nid à étages et à galeries, construit et habité par une colonie de fourmis. Coup de pied dans la fourmilière, agitation de fourmilière, éventrer une fourmilière. Sa chaussure heurte une fourmilière haute de deux pieds, détruit l'habitation des fourmis, sème au loin les fourmis, leurs œufs (Stendhal, Rouge et Noir,1830, p. 501).De cette cendre granulée dont les fourmilières sont faites, que les insectes élèvent en dôme sur leurs habitats en les approfondissant (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 236).
P. méton. Colonie de fourmis vivant dans une fourmilière. Le village vibrait comme une fourmilière en bataille (Genevoix, Mains vides,1928, p. 203).
B.− Au fig. Lieu où s'agitent, s'affairent un grand nombre de personnes; par méton. grande foule. Fourmilière humaine. C'est une fourmilière [Damas]. On se livre là en public à mille métiers, à mille soins (Barrès, Cahiers,t. 10, 1913-14, p. 343).Et le grondement qui monte de la grande fourmilière : Paris en 1900 (Rolland, Âme ench.,t. 2, 1925, p. 1):
Le quartier où se fabriquaient, à cette heure, la plupart des journaux du lendemain, grouillait de vie. Jacques se faufila dans cette fourmilière. Les bars, les cafés, éclairés à giorno, étaient pleins. Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 180.
Une fourmilière de. Un très grand nombre de (personnes ou de choses, sans idée d'agitation ou de mouvement, vues de (très) loin ou paraissant petites). Une moisissure est une pléiade de fleurs; une nébuleuse est une fourmilière d'étoiles (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 81).Jusqu'aux faubourgs, et tout autour de l'horizon, une fourmilière de becs de gaz et de fenêtres éclairées, comme une poussière qui emplissait les lointains de la ville (Zola, Page amour,1878, p. 973).
REM.
Fremilloire, subst. fém.Synon. région. (nord de la Loire).J'ai des « fremis » au bout des doigts, toute une « fremilloire » (Colette, Cl. Paris,1901, p. 245).
Prononc. et Orth. : [fuʀmiljε:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. De 1694-1740, s.v. fourmillère. Étymol. et Hist. Ca 1195 formilliere « habitation construite par les fourmis » (Ambroise, Guerre sainte, 3273 ds T.-L.), forme encore consignée ds Ac. 1740 (fourmilliere); 1587 fig. « multitude de personne » une formiliere de juges (Lanoue, 87 ds Littré); d'où 1762 « lieu où réside une multitude de personnes » (J.-J. Rouss., Em., 1, ibid.). Altération de l'a. fr. formiiere < *formicaria « habitation construite par les fourmis », ca 1180 (M. de France, Fables, 39, 2 ds T.-L.), forme encore bien attestée au xvies. (v. Hug.); la prononc avec [j] jugée vulg., la lang. sav. a refait fourmillière (l̨) orth. et prononc. des grammairiens des xvieet xviies.; parallèlement, la petite bourgeoisie a corrigé son [j] en [lj]; c'est cette dernière prononc. qui a été adoptée, sanctionnée par l'orth. V. Fouché, p. 773, 774. Fréq. abs. littér. : 254. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 229, b) 492; xxes. : a) 431, b) 361.